En effet, Un Casque bleu népalais est mort en opération mardi en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, une semaine après le crash d’un hélicoptère de l’ONU qui a fait huit morts dans la province voisine du Nord-Kivu, a-t-on appris auprès de l’Organisation des nations unies. L’attaque contre les Casques bleus, imputée par l’ONU a la milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), est intervenue dans la localité de Bali, en Ituri. « Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, condamne fermement l’attaque perpétrée contre des Casques bleus de la MONUSCO à Bali, dans le territoire de Djugu, par des membres présumés de la milice CODECO », a déclaré la mission onusienne dans une note aux médias. L’attaque a coûté la vie à un Casque bleu népalais, ajoute la MONUSCO. Cependant, en fin mars dernier, 8 Casques bleus dont six Pakistanais, un Russe et un Serbe, ont perdu la vie dans un crash alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance au-dessus d’une zone trouble du territoire de RUTSHURU dans la province du Nord – Kivu. L’armée congolaise a accusé la rébellion du M23 d’avoir tiré sur l’hélicoptère avant le crash. Par ailleurs, « le Secrétaire général de l’ONU rappelle que les attaques contre les soldats de la paix des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre. Il appelle les autorités congolaises à enquêter sur cet incident et à traduire rapidement les responsables en justice », a annoncé son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse. « Le Secrétaire général réaffirme que les Nations Unies, par le biais de sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo, continueront à accompagner le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays », a-t-il ajouté. En outre, le conseil de sécurité réclame une enquête. Ils estiment que les attaques délibérées visant les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Ainsi, ils appellent les autorités congolaises à enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire les auteurs en justice. Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés préoccupés par l’augmentation des activités des groupes armés dans les provinces orientales de la République Démographique du Congo. Ils ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant dans le pays, y compris la CODECO.
Mariam Guindo
Source : LE PAYS