L’Association des bénéficiaires de parcelles à Faladié (ABPF) a organisé le dimanche dernier une conférence de presse pour se prononcer sur le problème foncier qui l’oppose aux éléments de la gendarmerie nationale. Elle invite les autorités compétentes à s’assumer pour résoudre définitivement ce contentieux pour éviter un nouveau front.
En colère contre les invasions des éléments de la gendarmerie sur leurs parcelles, l’Association des bénéficiaires de parcelles à Faladié a décidé de rompre le silence face à cette situation qui l’oppose à la gendarmerie. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée le dimanche dernier.
Tidiane Tangara, président de l’ABPF, s’est longuement entretenu avec la presse. Selon lui, la zone en question, n’a rien avoir avec la zone aéroportuaire. “C’est le décret présidentiel de 1999 qui a fixé les limites de la zone aéroportuaire et nos parcelles ne font frontière nullement avec la zone aéroportuaire. De 8 720 hectares, le décret de 1999 a diminué la zone aéroportuaire à 7 194 hectares avec des coordonnés GPS bien définis. Le même décret a fixé les limites au niveau des quartiers de Kalabancoro, Niamakoro, Sirakoro-Méguétana, Sénou-village et Gouana. Ce dernier décret présidentiel limitant la zone aéroportuaire n’évoque nul part le nom de Faladié », a informé M. Tangara. ” Après modification du décret 1995 par celui 1999, les populations, constatant l’inoccupation de leurs parcelles, ont rapproché la mairie du district en 2012 pour planifier le morcellement de leur terrain. Elle en a fait des papiers pour eux. Mais il y a toujours des contentieux qui n’ont pas été vidés” a reconnu le conférencier.
” Nous occupons les lieux depuis des années, nous avons été surpris d’apprendre la gendarmerie réclamant la propriété des lieux. Il y a deux mois la gendarmerie est venue nous signifier un document au nom de la hiérarchie pour nous déguerpir des lieux, sous prétexte que les lieux appartiennent à la gendarmerie. Après vérification, il se trouve que les gendarmes ne disposent aucun document attestant l’appartenance des parcelles ” a indiqué M. Tangara.
Face à cette situation, l’ABPF invite l’Etat d’intervenir pour aplanir cette situation qui commence à prendre de l’ampleur.
En tout cas l’ABPF entend tout mettre en œuvre pour recouvrer ses droits.
Y.C.
Source: L’Indicateur du Renouveau