« Après ma formation, j’avais longuement cherché un stage avec des amies de promotion. Je pus en trouver trois mois après mon diplôme. Je fus présentée au patron, qui d’emblée fit preuve d’égards à mon endroit. A la fin du stage, il me signa un contrat, avec un bon salaire. Mais, il trouvait toujours le prétexte pour me voir dans son bureau.
Finalement ses cadeaux ont conquis mes sentiments, même si je savais que notre relation sera sans suite puisqu’il avait déjà deux épouses et était plus âgé que mon père. Mais le vrai hic était que mon patron, si gentil et tendre dehors, avait ses vices au lit : pour jouir, il transformait mon visage en sac de boxe. J’avais des hécatombes à chaque fois qu’il me libérait. Pour se faire pardonner, le sadique me couvrait d’argent et de cadeaux. Je souffrais. Mais faute de trouver un autre job, je ne pouvais que prendre mon mal en patience et retardait autant que possible nos rencontres en dehors du bureau. Ma patience a payé, parce que j’ai fini par trouver un autre boulot et un copain doux et compréhensif. Ce qui m’a sauvé de ce boss vicieux semblable à Dsk, l’ex-directeur du Fmi : cool et respectable en public, mais violent dans l’intimité. Maintenant, fort heureusement, il est question de mariage avec mon homme et mon visage ne porte plus des marques que j’avais du mal à justifier. Je ris toujours sous cape à chaque fois que je vois à la télé mon ancien patron discourir sur les leviers qui feront fonctionner notre économie. Car, il est devenu une des personnalités du pays. Je plains ma remplaçante et, surtout, ses épouses qui doivent vivre l’enfer derrière le luxe ».
Source : actu221