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Confession d’un ancien espion français : «En Afrique, on a sauvé maintes fois les régimes qu’on soutenait»

Poussé à la retraite, un ex-agent des services français livre dans un ouvrage son expérience des relations avec l’Afrique, où il a été souvent en poste. Il évoque également les relations complexes avec les Américains, les Russes ou les Chinois, mais aussi les possibilités de surveillance des messageries comme WhatsApp.

Fils de militaire, également agent des services, Richard Volange (un nom d’emprunt) a décidé de raconter dans un ouvrage passionnant (1) la cuisine interne de la Direction générale des services extérieurs (DGSE). En particulier, à l’étage de la mythique «section N», celle qui traite de l’Afrique. Les coups fourrés n’ont pas manqué, les gueuletons à coups de caviar, non plus. Un univers en train de changer, notamment sous la pression de la surveillance numérique.

Pendant plus de vingt ans, vous avez travaillé pour la DGSE sur le continent africain. Quel regard rétrospectif portez-vous sur cette période ?

C’était l’âge d’or de la Françafrique… Après la vague des indépendances en 1960, la France a toujours voulu conserver son emprise sur ses ex-colonies, notamment à travers l’exploitation des matières premières. Bien sûr, il y avait aussi l’importance des votes à l’ONU, son influence, qui sécurisaient le rang de la France comme grande puissance. Mais il ne faut pas négliger la dimension strictement financière. Les ex-colonies sont devenues souveraines. Mais pas pour leur sous-sol, qui ne leur appartenait toujours pas. Dans les accords de défense secrets, je les ai lus, il y avait toujours un volet sur les ressources stratégiques. En 1973, au moment du choc pétrolier, c’est ce qui nous a permis de continuer à profiter du pétrole venu du Gabon ou du Congo-Brazzaville, contrairement à d’autres pays occidentaux qui ont subi des pénuries. Il y avait un contrôle permanent sur le

Source : liberation
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