Ce lundi s’ouvre la 22e conférence internationale sur le Sida. Environ 15 000 participants réunis pendant une semaine à Amsterdam, aux Pays-Bas, scientifiques, militants, associations, responsables politiques pour présenter les résultats des dernières recherches et faire le point sur la lutte contre l’épidémie. Mais cette conférence s’ouvre avec un enthousiasme mitigé.
90-90-90. Trois fois le même chiffre que tout le monde regarde avec attention,
90% des personnes contaminées par le VIH dépistées, 90% d’entre elles traitées et 90% de ces dernières contrôlant la maladie. C’est l’objectif pour 2020. Objectif déjà atteint par certains pays du continent. Le Botswana et plus récemment la Namibie grâce notamment au soutien du fonds mondial contre la maladie.
Mais voilà, alors que la lutte contre l’épidémie connaît de réels succès, l’élan provoqué pourrait être stoppé net. C’est ce que beaucoup craignent. En cause, comme souvent, le financement. L’Onusida juge que sept milliards de dollars par an manquent pour parvenir aux résultats souhaités.
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Malheureusement, le financement mondial stagne et l’on risque de connaître un rebond de l’épidémie si cela continue ainsi. La situation est d’autant plus préoccupante que certaines régions du monde ne progressent pas aussi vite que d’autres dans la lutte contre le sida.
L’Afrique de l’ouest et centrale est par exemple concernée : le nombre de personnes malades sous traitement y est bien moindre que dans le reste du continent et on y meurt plus de la maladie qu’ailleurs en Afrique. Une situation que l’on observe également en Europe de l’Est et en Asie centrale où l’épidémie est même en train de progresser.
RFI