Le président du CNID FYT a tenu vendredi dernier à la Maison de la presse sa traditionnelle présentation des vœux de Nouvel An aux homme de médias. Occasion pour Me Mountaga Tall de dénoncer vigoureusement les réserves de l’opposition quant à la tenue de la conférence d’entente nationale.
Le président du parti CNID Faso Yiriwaton a réaffirmé, une fois de plus, son soutien total pour la liberté de la presse et les conditions de travail des journalistes. D’entrée de jeu, le fondateur du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-FYT) dira que le libre exercice de la presse est consubstantiel pour la démocratie et l’Etat de droit, en rassurant que la belle initiative du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, de proposer à la nomination un représentant spécial pour la protection des journalistes sera fortement soutenue par le gouvernement du Mali. Sur ce chapitre, Me Tall a réitéré son engagement et sa totale dédicace à une presse libre, formée, soutenue, responsable et respectueuse de l’honneur et de la dignité des autres.
Actualité oblige, Me Tall est revenu sur la Conférence d’entente nationale que notre pays va organiser en mars. Pour Me Tall, cette conférence d’entente nationale qui est prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation doit permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes profondes de la crise qui a secoué le nord. La finalité de cette conférence étant l’élaboration d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation, Me Tall dit ne pas comprendre les réserves formulées par l’opposition quant à sa tenue. « La démarche de l’opposition n’est ni démocratique ni républicaine » a fustigé le président du CNID FYT, pour qui, il ne s’agit nullement de remettre en cause les institutions de notre pays dont la légitimité n’est contestée par personne.
En grand juriste, praticien du droit bon teint, Me Mountaga Tall dira qu’il n’y a aucune condition pour une quelconque remise en cause des Institutions par la Conférence d’entente nationale, mais fondée sur la recherche de la paix et la réconciliation nationale. A en croire Me Tall, il n’y a eu ni rupture de la Constitution ni contestation populaire de la légitimité du pouvoir en place. « Donc, la Conférence d’entente nationale ne saurait être considérée ou qualifiée de conférence refondatrice qui n’a lieu qu’en cas de rupture de l’ordre constitutionnel ou de contestation des élections donc de la légitimité du pouvoir » a-t-il expliqué.
Me Mountaga Tall croit fermement à l’issue de cette Conférence d’entente nationale dont l’organisation est confiée au Médiateur de la République, Baba Hakib Haidara, une personnalité respectée de tous. C’est pourquoi, il en appelle solennellement toutes les filles et tous les fils du pays à contribuer à la réussite de ce grand rendez-vous important dans un contexte de sortie de crise.
Par ailleurs, le président du parti du Soleil levant a brièvement rappelé les évènements majeurs que notre pays a abrités en ce début d’année 2017 à savoir le 27ème Sommet Afrique-France et le Sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel. Me Tall n’a pas manqué de qualifier le sommet de Bamako d’une excellente opportunité pour le Mali de redorer son image en termes de fréquentation. Aussi, selon lui, il constituait un énorme défi pour tout le peuple malien. « Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, en acceptant l’honneur d’accueillir le sommet, comptait sans aucun, d’abord sur le peuple malien, son génie créateur, sa tradition d’hospitalité. Et au sortir du sommet, avec des appréciations unanimes, nous pouvons dire aujourd’hui, sans aucun doute, que le peuple malien a relevé le défi », s’est félicité Me Tall.
Avant de conclure, Me Tall a souligné les efforts du gouvernement en effleurant les questions économiques. Il s’est réjoui de l’évaluation de la situation de notre pays faite par le FMI. Selon cette évaluation le Mali, nonobstant la situation de post crise a fait des progrès substantiel dans le classement « Doing Business » en affichant un taux de croissance de l’ordre de 6 %. « Il reste que les difficultés sont réelles et il ne s’agit ni de les nier ni de les occulter. Mais le progrès sont tout aussi réels et il ne faut sans doute pas tout peindre en noir comme s’y emploient certains », a estime Me Mountaga Tall. Sur la question de savoir si le CNID va présenter un candidat à la présidentielle en 2018, Me Tall dira que le moment venu, un congrès déterminera de la candidature ou pas du CNID à la présidentielle.
Daniel KOURIBA