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Conférence-débat ‘’#BenbereBenkan’’ : Quid de la mise en œuvre des recommandations des ANR ?

“Les recommandations des Assises Nationales de la Refondation : que faire pour réussir leur mise en œuvre effective ?’’, tel était le thème d’une conférence-débat, organisée par la plateforme Benbere et animée par Me Cheick Oumar KONARE. Elle s’est tenue le 14 mars dernier, dans les  locaux du Mémorial Modibo KEÏTA.

Deux mois après la tenue des Assisses Nationales de la Refondation (ANR), les recommandations tardent à être appliquées. Pour édifier l’opinion sur la réussite de la mise en œuvre sur l’application de ces recommandations, la plateforme Benbere a initiée une conférence-débat, qui a été animée pendant plus d’une heure par Me Cheick Oumar KONARE, Membre du Panel des hautes personnalités des ANR et avocat au Barreau du Mali. D’entrée jeu, le conférencier, a souligné que les Assises Nationales de la Refondation ont été une très grande réussite, car, elles ont permis aux maliens de se retrouver et de réfléchir ensemble sur les portes de sortie des différentes crises. « Si on arrive à exécuter les résolutions, cela va donner un grand coup de pouce à notre démocratie. Mais pour ce faire, il faut d’abord mettre en place des commissions de suivi de l’exécution des recommandations ». A l’en croire, il y a certaines recommandations qui nécessitent la mise en œuvre immédiate, comme l’organisation des élections en toute transparence, la poursuite des délinquants financiers. Tandis que d’autres ne pourront pas être appliquées à court terme. « Par exemple, quand on dit de réunir toutes les organisations de la société civile pour créer un Haut conseil de la société civile, c’est un travail à long terme ; enlever l’administration de la politique, cela se fait à travers un décret, donc un comité de suivi doit être mis en place pour travailler sur les résolutions qui sont applicables ou non dans l’immédiat ».

Pour Me Cheick Oumar KONARE, il y a des défis qui ne sont pas des recommandations des ANR mais qu’il faudra faire face. Il s’agit notamment des problèmes sécuritaires et l’embargo de la CEDEAO. Il y a  donc lieu de régler ces problèmes d’abord avant l’application desdites recommandations, a-t-il avancé.

En ce qui concerne la création de l’organe unique des élections comme l’a recommandé les participants, il dira que l’organe ne pourra pas travailler tant que la Constitution n’a pas été revue parce que c’est la Constitution de février 1992 qui autorise la Cour Constitutionnelle à examiner et proclamer les résultats. « Tant que la Constitution n‘a pas été modifiée, il n’y a aucune loi qui peut retirer ce pouvoir aux sages de la Cour Constitutionnelle. Or, les ANR ont recommandé la création d’un organe unique de gestion en lieu et place de la Cour Constitutionnelle…. »

Bintou Diarra

Source: Le Challenger

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