S’est ouvert ce jeudi 4 mai pour deux jours, l’atelier d’intelligence collective au profit des teinturières initié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec les sociétés Asahi Kasei Fibers Italia et Brunello. L’objectif de la rencontre : trouver une solution qui allie la santé, la protection de l’environnement et la pérennité des activités des teinturières.

Une cinquantaine de femmes participent à cette rencontre dont les travaux ont été lancés par le chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon, Koji FUKUHARA. Ce dernier avait à ses côtés le responsable de l’Exploration – Accelerator Lab, Makhan SACKO.

S’exprimant à cette occasion, M. SACKO a rappelé que le Mali possèdait une riche tradition de teinture textile remontant à plusieurs siècles.
« Nos femmes teinturières ont joué un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de cet héritage culturel, tout en contribuant significativement à l’économie locale et à la création d’emplois », a-t-il soutenu.
Toutefois, malgré leur travail acharné et leur dévouement, elles sont confrontées à des défis majeurs liés à l’utilisation de produits chimiques nocifs pour la santé et l’environnement, a affirmé M. SACKO.
A cet effet, le défi de l’atelier est d’explorer des solutions innovantes et durables qui permettront d’améliorer les conditions de travail de ces femmes, de préserver notre environnement et d’assurer la pérennité de ce secteur si précieux pour notre pays.

Pour atteindre cet objectif, a expliqué M. SACKO, il sera expérimenté l’approche « collaborative et créative, en utilisant les méthodologies innovantes du Lab pour générer des idées et des propositions concrètes ».
La finalité, selon lui, est de créer un avenir meilleur pour les femmes teinturières, les ‘’goshilikela’’, etc. du Mali, renforcer la compétitivité et la durabilité du secteur de la teinture traditionnelle et de contribuer à un développement plus juste et plus respectueux de notre environnement.

« Cet atelier doit servir de cadre d’échanges autour des activités constituées de réflexion, des défis et besoins spécifiques de tous les acteurs de la chaîne de valeur y compris les femmes teinturières », a indiqué, de son côté, Koji FUKUHARA.
La rencontre permettra par ailleurs, a-t-il espéré, de concevoir des solutions qui répondent au mieux aux besoins identifiés. Ces résultats, selon lui, détermineront les activités à financer par les deux sociétés Asahi Kasei Fibers Italia et Brunello en faveur du développement de la teinture malienne.

PAR SIKOU BAH