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Colonel Abdoulaye MAIGA sur le referendum: ‘‘ce projet de Constitution constitue l’espoir de notre pays’’

Après la lecture du Décret portant convocation du collège électoral pour la tenue du référendum constitutionnel du 18 juin prochain, le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la décentration, le Colonel Abdoulaye MAIGA, qui était l’invité du Flash spécial de ce vendredi 5 mai 2023, s’est prêté aux questions de notre consœur de l’ORTM. Dans cet entretien, il a tenu à rassurer davantage le Peuple malien sur les capacités et la volonté du gouvernement à organiser ce référendum qui, dit-il, s’inscrit dans la vision du Président de la Transition, le colonel Assimi Goita, à savoir celle du retour à l’ordre constitutionnel. Avant ce retour, de mener des réformes politiques institutionnelles prioritaires.
«Aujourd’hui ce projet de Constitution est l’espoir de notre pays. Il très important honnêtement qu’on se retrouve, et que nous tentions de donner un nouvel élan à notre pays, et que le Mali Kura soit une réalité. Il est important également que ce référendum se tienne, disons, soit teinté de paix de sérénité et de tranquillité. Nous n’avons pas le luxe de nous diviser davantage», a-t-il conseillé.

Monsieur le Ministre, alors nous avons une première question à vous poser ; qu’est-ce qui justifie cette nouvelle date-là pour le référendum ?
Avant tout propos, je voudrais ici rappeler la vision de son excellence le colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, chef de l’État ; c’est celle évidemment de retourner à l’ordre constitutionnel. Avant ce retour, de mener des réformes politiques institutionnelles prioritaires.
Et cette vision prend en compte les aspirations profondes de notre peuple ; aspirations exprimées lors des Assises Nationales de la refondation.
Vous vous souvenez que initialement le référendum était prévu pour le 19 mars 2023, et nous avons annoncé qu’il aura un léger report.
Donc, la nouvelle date du 18 juin 2023 qui vient d’être donnée prend en compte un certain nombre de réformes qui ont été menées, des dispositions prioritaires qui ont été prises entre le mois de mars et jusqu’à présent.
Évidemment cette nouvelle date traduit, à la fois, le respect de la parole donnée, je crois que c’est très important surtout dans notre culture, également l’engagement du chef de l’État à respecter les recommandations des Assises Nationales de la refondation.
À titre de rappel, l’adoption d’une nouvelle constitution fait partie, justement, de ces recommandations exprimées par notre peuple lors de cet important forum.
Aussi, je voudrais également préciser que l’application du chronogramme des réformes politiques institutionnelles conformément aux instructions du chef de l’État obéit à un principe clé, c’est la recherche constante d’un équilibre entre d’une part l’inclusivité et le consensus ; d’autre part le respect des délais ; donc le temps imparti à cette transition.
Aujourd’hui, à la fois, le projet de Constitution et l’organisation du référendum résultent justement de ce principe.
Est-ce que toutes les dispositions sont prises pour la tenue de ce référendum qui se tiendra le 18 juin prochain ?
Je voudrais ici rappeler à l’opinion qu’il existe maintenant, dans notre pays, un organe unique chargé de la gestion des élections à savoir : l’Autorité indépendante de gestion des élections(AIGE), qui a pour mission de prendre en charge toutes les opérations liées, à la fois, aux élections et à l’organisation du référendum.
Je suis convaincu que les hommes et les femmes qui animent cette structure se prêteront, le moment venu, en tout cas déclineront, le moment venu toute la stratégie, toutes les dispositions afin que le référendum du 18 juin 2023 soit un succès, inch’Allah.
Mais d’ores et déjà, je voudrais aussi préciser que le chef de l’État a donné des instructions très fermes à tous les membres du gouvernement d’appuyer l’AIGE dans tous les domaines. Aussi bien les aspects sécuritaires, les aspects économiques et financiers et les aspects logistiques.
Nous sommes à un mois et à quelques jours de ce référendum, il est important de rappeler le sens que ce référendum a pour notre pays ?
Ce qu’il faudrait garder à l’esprit, c’est cette phrase prononcée par le chef de l’État lors de la cérémonie de remise du projet de Constitution, après l’étape de finalisation, finalisation à laquelle toutes les forces composantes de notre pays ont participé.


Je pense qu’il a très clairement dit qu’il s’agit d’un espoir ; l’espoir en tout cas pour le peuple malien d’asseoir et de raffermir notre démocratie.
C’est cette phrase que je retiens ; en rappelant également que déjà avant aujourd’hui, qu’il y a eu trois tentatives avortées de révision de la constitution.
Cela indique à suffisance qu’il s’agit d’une priorité, en tout cas, d’une préoccupation pour les Maliens de mettre à jour, et d’avoir des institutions fortes.
Aujourd’hui, ce projet de Constitution constitue l’espoir de notre pays pour la simple raison que dans une société, dans un pays la Constitution constitue la norme fondamentale.
Aujourd’hui, le socle juridique du Mali Kura voulu par les Maliens commence justement par cette constitution. C’est d’autant plus important pour nous que c’est depuis 2012 le Mali fait face à une crise multidimensionnelle, que je qualifierais d’existentielle.
Dans les moments sombres, je voudrais juste rappeler quelques épisodes traumatisants : c’est la perte de 55% de notre territoire national ; et bien entendu toutes les victimes de ce drame depuis 2012 à nos jours.
Donc, il est très important honnêtement qu’on se retrouve, et que nous tentions de donner un nouvel élan à notre pays, et que le Mali Kura soit une réalité.

Si vous avez un dernier message à l’endroit de nos concitoyens ?
Avant de terminer, je voudrais ici, au nom de nos plus hautes aux autorités, au nom de tous les membres du gouvernement, remercier toutes les personnes de bonne volonté qui se sont investies et qui s’investissent tous les jours à vulgariser ce projet de Constitution afin que les Maliens se l’approprient.
Je voudrais aussi préciser que très bientôt cet effort sera renforcé grâce à l’action de la Commission de vulgarisation gouvernementale de la Constitution afin que justement les Maliens puissent se l’approprier.
Mais, il est également important que les Maliens gardent à l’esprit toutes les victimes de l’insécurité. Il est important que nous honorions leur mémoire.
Et il est important également que ce référendum se tienne, disons, soit teinté de paix, de sérénité et de tranquillité. Nous n’avons pas le luxe de nous diviser davantage.
Je pense que c’est un moment, en tout cas, c’est une occasion que nous avons de renforcer notre cohésion nationale.

Propos transcrits par Abdoulaye OUATTARA

Source: Info- Matin
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