Pour le M5-RFP le document final lu lors de la cérémonie de clôture des journées de concertation nationale sur la transition au Mali, n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes. Du coup, le mouvement se démarque du document produit qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du Peuple malien et dénonce la volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP.
Dans une déclaration, le mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) constate, au terme des concertations nationales des 10, 11 et 12 septembre 2020 sur la Transition, que le document final lu lors de la cérémonie de clôture n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes, notamment la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement ; le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile ; le choix d’un Premier ministre civil.
De plus, le M5-RFP dénonce également les rajouts à la charte qui n’ont jamais été soumis à débats notamment : les prérogatives du Vice-président de la transition ; la composition et le mode de désignation des membres du collège de désignation du Président de la transition ; l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de transition.
Par contre, les responsables du mouvement du 5 juin, « condamne la non prise en compte unilatérale de très nombreux points du document qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe ». Il s’agit des Assises nationales pour la refondation ; de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la transition ; de la Cour constitutionnelle ; du Haut Conseil Consultatif ; de la Cour des comptes.
Le M5-RFP déplore également la non prise en compte des dispositions à valeur constitutionnelle en faveur de l’accès des femmes et des jeunes aux fonctions électives et nominatives et en faveur des personnes vivant avec un handicap ; l’autorité unique indépendante assurant la régulation de la communication audiovisuelle ; la prolongation des délais de garde à vue en cas de présomption de terrorisme et d’atteinte à la sureté nationale ; la nomination des responsables administratifs et financiers ou questeurs des Institutions de la République par décret pris en Conseil des ministres ; la reconnaissance des mécanismes traditionnels de règlement des litiges fondés sur les us et coutumes des différentes communautés.
Partant de ce constat, le M5-RFP « dénonce les intimidations, les pratiques antidémocratiques et déloyales dignes d’une autre époque contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée. La volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP ne saurait justifier les méthodes employées, qui affaiblissent le processus de transition ».
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