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CONCERTATION NATIONALE AVEC LES PARTIS POLITIQUES : A la recherche du consensus autour du chronogramme électoral

Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement, le A, s’est réuni avec les partis politiques, le mardi 28 juin 2022, au Centre de Formation des Collectivités Territoriales.  Objectif : relancer le dialogue politique autour du chronogramme du référendum constitutionnel et des élections. D’emblée, le ministre a affiché sa volonté de parvenir au consensus le plus large possible.

Après un an d’interruption, le gouvernement a décidé de renouer le dialogue avec la classe politique ainsi que la société civile. Cela, conformément aux orientations du Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, qui a, selon le ministre, fait de « l’inclusivité et de la co-construction » le pilier de toutes les démarches devant aboutir à des réformes politiques et institutionnelles consensuelles. « Comme vous le savez, nul besoin de rappeler que ces cadres de concertations s’inscrivent dans cette dynamique de retrouver un large consensus, et sont donc d’une importance capitale pour la réussite de la Transition qui passe par les réformes pertinentes pour la refondation de l’Etat et l’organisation d’élections transparentes crédibles et apaisées », a indiqué le Colonel Abdoulaye MAÏGA.  

Cette reprise du cadre de concertation a été vivement saluée par les partis politiques qui y ont participé. « Nous avons salué la reprise du cadre de concertation avec les partis politiques, qui avait été interrompu il y a un an. Nous en avons profité pour féliciter les autorités de la Transition, notamment le Président Assimi Goïta qui a instruit cette reprise, et le CNT qui vient d’adopter une Loi électorale dont la démarche et l’esprit d’exclusivité ont été salués », s’est réjoui Amadou Koïta, président du PS YEELEN COURA.

Dans le déroulé de la journée, les échanges se sont articulés autour du chronogramme devant être présenté aux chefs d’Etats de la CEDEAO, lequel était le sujet principal du jour. « On nous a présenté un chronogramme détaillé de 24 mois avec les différentes réformes. On nous a également présenté le nouveau découpage territorial, et nous avons salué cet esprit. Nous avons estimé que maintenant, il y a des actions visibles et lisibles puisque la réussite de la Transition, c’est la fête de la Transition », a expliqué Koïta.

Le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie avait proposé 12 mois pour la prolongation de la Transition, mais le gouvernement, à travers le décret du Président a proposé 24 mois. « Nous osons espérer que ce qui nous a été présenté sera présenté au sommet du 3 juillet pour qu’enfin les sanctions puissent être levées pour le bonheur des Maliens », a-t-il souhaité.  Au nom du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, l’ancien ministre Koïta se dit disposé à accompagner le processus puisqu’il s’agit d’abord de l’avenir et de devenir du Mali.

Pour éviter des crises pré-électorales ou post-électorales, il sollicite une équipe neutre : « Nous demandons une équipe neutre. Nous sommes à une troisième transition, les deux autres ont été sanctionnées par des élections transparentes crédibles et acceptées par tous les protagonistes en 2013. Le vainqueur est allé saluer le vaincu », a-t-il dit. L’ancien ministre espère qu’à l’issue de l’élection présidentielle de mars 2024, le vaincu ira  saluer le vainqueur mais , pour lui, cela ne peut pas se faire tant qu’on n’a pas une équipe neutre.

Le bâtonnier Me Kassoum Tapo, quant à lui, s’est réjoui de la reprise du dialogue avec le ministre de l’Administration territoriale qui est le ministre de tutelle des partis politiques.  « Il y a presque un an que l’ensemble de la classe politique a été écartée de la vie publique carrément. Depuis le mois de juin dernier, vous n’avez pas vu une rencontre des partis politiques avec les membres du gouvernement », a déploré le bâtonnier. Avant d’ajouter que c’est un nouvel espoir qui est né pour une élection crédible et transparente. « On nous a soumis un chronogramme sur lequel les partis politiques vont apporter leurs réflexions pour qu’on puisse avancer et sortir de la transition ».

Me Baber Gano a abondé dans le même que son confrère et a dit prendre acte. Puis il a salué la démarche de concertation.  « Nous sommes engagés à examiner très sérieusement le chronogramme qui nous a été soumis et à porter toutes nos observations. Parce que nous avons souhaité que tous les acteurs nationaux maliens puissent converger vers un même objectif pour contribuer à la levée des sanctions. », a-t-il indiqué.

Seydou Fané

 

Source: Journal Les Échos- Mali

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