La 1ère session de la Cour d’Assises de la Cour d’Appel de Bamako au compte de l’an 2021 a démarré le jeudi 25 février. Ainsi, c’était l’affaire dite d’Amadou Aya Sanogo et autres qui était le 1er dossier au rôle. Comme on pouvait s’y attendre, elle a été renvoyée au 11 mars prochain pour cause de la comparution des témoins. Une affaire qui garde toujours ses mystères. En tout cas, lors de cette comparution, l’ex chef de la junte de Kati, tout de blanc vêtu, affichait un air visiblement serein.
L’affaire contre Amadou Aya Sanogo et autres suite aux assassinats des bérets rouges en 2012 n’a pas fini de faire couler d’encre et de salive. La concernant, beaucoup de choses ont été dites. Il y’a eu un début de procès aux assises de Sikasso puis des reports. Le prisonnier célèbre, chef de la junte, auteure du putsch de mars 2012 contre le régime d’ATT est restée longtemps en détention à Sélingué, pour ensuite bénéficier d’une mise en liberté en janvier 2020. Il a d’ailleurs fait une apparition fulgurante avec ses galons de Général d’armées lors du défilé du 22 septembre de la même année à la place d’armes du Génie militaire. Depuis là, c’était le silence radio sur cette affaire ayant défrayé la chronique à son temps avec la découverte d’un charnier à Diago où étaient ensevelis les restes des corps des 21 bérets rouges disparus. C’est donc à la faveur de cette 1ère session de la Cour d’assises pour l’année 2021, ouverte le jeudi 25 février à la Cour d’Appel de Bamako que cette affaire a refait surface. Elle était inscrite au rôle comme 1er dossier de ces assises.
Ils étaient tous présents ce jour, accompagnés de leurs avocats, notamment le chef des putschistes de 2012, Amadou Aya Sanogo, habillé en blanc avec l’air serein.
Dans cette salle qui a refusé du monde pour ce procès historique, beaucoup étaient déçus et abasourdis par cette décision de renvoi dudit procès au 11 mars prochain pour la comparution des témoins.
Qu’est-ce qu’on ne nous dit pas sur cette affaire ?
Le politique Choguel Kokala Maïga, a-t-il raison en se prononçant sur ce procès lors de sa récente sortie en ces termes : « Sanogo détient suffisamment d’informations compromettantes contre le pouvoir actuel. Il n’a pas intérêt à tenir ce procès ».
En plus, au regard de ces différents reports de ce procès, après la mise en liberté provisoire d’Amadou Aya Sanogo, la FIDH (Fédération Internationale pour les Droits Humains) et l’AMDH (Association Malienne des Droits de l’Homme) avaient appelé les autorités judiciaires de tenir ce procès. Seront-ils entendus? Affaire à suivre !
Par Mariam SISSOKO