Des citoyens maliens, de divers horizons, ont lancé, le lundi 24 août 2020, à Bamako, un appel en faveur d’une transition réussie au Mali.
Fruit d’une initiative multidisciplinaire, l’appel propose un projet de transition couvrant la mandature actuelle et fondé sur la résolution des défis multiformes qui assaillent le Mali. Ils l’ont mené au bord du précipice et entrainé de nombreuses manifestations aussi bien dans le pays qu’au sein de la diaspora.
Le groupe, animé par des acteurs de la fonction publique nationale et internationale, de la diaspora ainsi que des dirigeants d’entreprises privées, met en lumière deux chantiers centraux qui sont autant de challenges.
Le premier chantier est composé de la sécurité—dont la lutte contre le terrorisme—l’assainissement des finances, l’éducation pour les générations actuelles et celles à venir ainsi que des mesures diplomatiques au sein de notre espace immédiat, notamment la CEDEAO, que nous partageons avec cinq de nos voisins.
Le second chantier est tout aussi urgent et concerne le volet économique et financier, celui de la décentralisation, de l’instauration d’un système démocratique performant « ancré sur les valeurs maliennes ».
Dans la mise en œuvre des deux chantiers, les auteurs de l’appel invitent le pays à «reprendre son destin en main en prenant le contrepied des pratiques anciennes ».
Loin des chapelles idéologiques et des coteries politiques qui polluent l’environnement Malien, mais armés de leur patriotisme, les signataires de l’appel assurent que des compétences existent « pour appuyer les organes de la transition et aider l’administration à mettre en place un programme d’urgence », destiné à permettre au pays de réussir sa transition. Ces choix nationaux devraient, selon eux, bénéficier du soutien de tous les Partenaires extérieurs (Politiques, Techniques et Financiers) « qui connaissent bien la situation délabrée du pays et ceux qui en portent la responsabilité ».
Les défis auxquels feront face les dirigeants de la Transition sont redoutables, alerte le document avant d’indiquer que « la surveillance des citoyens sera désormais permanente ».
Au-delà de la période actuelle, il faut penser à une œuvre durable pour mettre sur les fonts baptismaux une nouvelle Constitution qui donnera naissance à une nouvelle République, la 4è de l’histoire du Mali indépendant.
Pour toute information, prière contacter Mr Mossadeck Bally au
+223 75 02 03 03.