La violence sexuelle liée aux conflits est un véritable fléau à travers le monde, et particulièrement au Mali, où les violences sexuelles et sexistes ont connu une recrudescence depuis le début du conflit armé en 2012. Alors qu’un seul cas est inacceptable, ce type de violences représente pourtant 60% des cas de violence en temps de conflit. Une réalité d’autant plus inquiétante que ce phénomène continue de prendre de l’ampleur au niveau mondial, y compris au Mali, où une augmentation des violences sexuelles de 33 % a été enregistrée entre 2016 et 2017.
Dans les régions du nord du pays, de nombreuses femmes et filles se sont retrouvées livrées à elles-mêmes depuis le début de la crise, et en raison de leur extrême vulnérabilité, elles sont souvent à la merci de groupes armés et subissent des abus et violences en tout genre. Certaines formes d’agressions jamais observées auparavant dans le pays ont été mises à jour : viols collectifs, mariages forcés, flagellations, mutilations et brimades de toutes sortes. Ces actes intolérables, soutenus par la croyance erronée que les hommes sont des êtres supérieurs aux femmes, contribuent non seulement à la déstabilisation des familles mais aussi de la société malienne toute entière.
Chaque année, le 19 juin est l’occasion pour la communauté internationale de sensibiliser aux violences sexuelles liées aux conflits, de lever le tabou sur ce type de violences, d’honorer les personnes qui en sont victimes et de saluer le travail de celles et ceux qui luttent courageusement pour que ces crimes ne demeurent pas impunis et soient éradiqués.
En se basant sur la résolution 1820 du 19 juin 2008 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui appelle à l’élimination de « toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, notamment en mettant fin à l’impunité et en assurant la protection des civils […] pendant et après les conflits armés, conformément aux obligations contractées par les États », le projet Voix et leadership des femmes au Mali (VLF – Musoya), mis en œuvre par le CECI et SOCODEVI et financé par le gouvernement du Canada par le biais d’Affaires mondiales Canada, renforce les capacités d’organisations de femmes de la société civile malienne afin que les cas de violences sexuelles liées au conflits soient dénoncées et qu’une réponse rapide et efficace soit apportée aux personnes qui en sont victimes.
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Pour plus d’information sur les actions du projet VLF – Musoya, veuillez prendre contact avec Aissata Cheick Sylla Doucouré, aissatas@ceci.ca.
À propos du CECI
Le CECI est une organisation canadienne de coopération internationale qui appuie les communautés en Afrique, en Asie et dans les Amériques à combattre la pauvreté et l’exclusion par des projets de développement durable, depuis 1958. L’organisation est présente au Mali depuis les années 1980
À propos de SOCODEVI
SOCODEVI est un réseau coopératif et mutualiste qui contribue à améliorer les conditions de vie des familles défavorisées dans les pays en développement en soutenant la création et le renfor