Le Ministre de la Communication et l’Economie numérique, porte parole du Gouvernement, Me Mountaga Tall continue avec ses rencontres de prises de contacts. Le mardi 16 août 2016, il était dans les locaux de la Maison de la presse où, il rencontrait les organisations faîtières de la presse (Assep, Groupement, Urtel, Appel Mali, Ujsm…).
Plusieurs directeurs de radios et de la presse écrite étaient également de la rencontre avec le ministre de la Communication et de l’Economie numérique.
Dans ses propos introductifs, Alexi Kalambry, vice président du groupement patronal de la presse, a salué le ministre Tall pour son déplacement jusqu’au niveau de la Maison de la presse, pour prendre les préoccupations des professionnels de ce secteur ; un secteur devenu, selon lui, le parent pauvre des acteurs qui se sont battus pour l’avènement de la démocratie dans notre pays. «Nous sommes les moins aidés, alors que nous sommes les liens et les liant entre les couches sociales». Le vice président du Groupement a informé le ministre Tall d’un mémorandum élaboré par la Maison de la Presse. Le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (Urtel), a présenté au ministre Tall, certaines préoccupations au nombre desquelles la rupture du ‘Festival Ondes de liberté’, devenue une exceptions dans la sous région. Après 2012, le Festival est tombé dans un profond sommeil. «Il n’y a plus eu une nouvelle édition du festival Ondes de liberté dont les fonds sont logés au niveau du Ministère de la communication», a déclaré le président de l’Urtel, qui a aussi «évoqué certains défis rencontrés par les radios, au moment où l’on s’achemine vers le numérique.
Le président de l’Assep, Birama Fall, a, lui, axé son intervention sur l’insuffisance de l’aide publique allouée à la presse au Mali ; une aide toujours bloquée 200 millions F CFA. Pour le président de l’Assep, une telle somme place la presse malienne loin derrière tous les Etats de la sous région où la presse et la communication bénéficie d’une meilleure attention de la part du pouvoir public. Le président de l’Assep a réitéré au ministre le souhait de la presse malienne de voir l’aide à la presse augmentée, ainsi que son indexation au budget d’Etat. «Nous vous demandons de nous aider à aider la démocratie», a ajouté M Fall. Avant d’attirer l’attention du chef du département au sujet de certaines situations qui constituent aujourd’hui des alertes sérieuses quant à la menace qui plane sur la liberté de la presse dans notre pays. Le président de l’Assep a dénoncé l’arrestation, la veille, de l’animateur de radio Youssouf Bathily, au moment où, malgré les enquêtes en cours, aucune information n’a filtré au sujet d’un autre confrère disparu il y a plus de six mois.
«La presse est consubstantielle à la démocratie ; on ne peut pas consolider la démocratie sans une presse libre, forte et indépendante», a fait remarqué Mountaga Tall déclarant avoir pris bonne note des différentes préoccupations exprimées.
En ce qui concerne l’aide à la presse, le ministre Talla a rappelé que des engagements nationaux ont été pris à ce sujet lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat. «Mon rôle est de faire en sorte que ces engagements soient tenus et mon souhait que cette indexation soit obtenue», a-t-il indiqué. Le ministre Tall a annoncé le retour du Festival Ondes de liberté pour 2017. Il a indiqué que d’ici là, toutes les dispositions financières seront prises pour que la rencontre se tienne dans les meilleures conditions.
L’école de journalisme du Mali ?
Comme on pouvait s’y attendre, la question de la nouvelle école de journalisme du Mali n’a pas non plus était occulté. Le président Sambi Touré, y a consacré un vibrant et éloquent plaidoyer. «Même nous les anciens avons besoin de nous former, à plus fortiori les jeunes débutant», a-t-il déclaré. Sur la question, le ministre Tall rassure : «L’école de journalisme relève du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il n’y a pas longtemps j’avais en charge le dossier, qui a évolué, qui est prêt. Il reste simplement une question à régler, c’est celle de l’encadrement ; Qui et qui pourrait aujourd’hui venir diriger cette école, si l’on sait malheureusement que nous n’avons pas encore toutes les ressources humaines dont nous avons besoin pour faire fonctionner correctement l’école»
La rédaction