Faire un focus sur les valeurs et les meilleurs comportements en matière de reportage sur les conflits et comprendre l’utilisation des éléments de langage militaire par les journalistes dans le cadre de la diffusion d’informations en période de conflits, c’était en autres les objectifs d’un atelier de formation de journalistes qui s’est au centre Gabriel Cissé de Ségou la semaine dernière.

Organisé par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, en collaboration avec la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée, l’atelier de 4 jours a regroupé une cinquantaine de représentants de radios et d’organes de la presse écrite.

Animé par d’éminents experts, notamment le doyen Diomanssi Bomboté, colonel Diarran Koné et l’ancien ministre Manga Dembélé, cette formation a porté sur des modules comme la  communication de défense ; la gestion de l’information militaire en temps de crise rôle et responsabilités du journaliste ; comment les journalistes peuvent-ils promouvoir la paix?; et la notion de journalisme citoyen.

Dans sa  communication, col. Diarran Koné a souligné que les médias ont eu bien souvent des impacts négatifs sur des décisions qui touchent les questions de paix et de sécurité dans la plupart des conflits. Parlant de l’exercice du métier de journaliste en période de conflit, il a rappelé certains fondamentaux du journalisme, avant d’ajouter que le journaliste doit rendre compte des faits tels qu’ils sont.

«Dans le contexte actuel de notre pays où notre armée nationale est engagée sur deux fronts majeurs : les opérations et la reconstruction, il est nécessaire et urgent de développer une stratégie de communication et de relations publiques axée sur un partenariat responsable et citoyen avec la presse en général, la presse nationale en particulier. Il est essentiel et fondamental de sortir l’armée des luttes politiques et corporatistes. Les contradictions à ce niveau sont en effet exploitées par les ennemis de la paix pour justifier leur dessein et leur projet de donner à notre pays l’image d’un non-Etat», a-t-il  précisé.

C’est pourquoi selon lui, Il était nécessaire de parler aux hommes des médias, d’échanger avec eux sur toute la particularité de la communication de défense et sur le rôle et la place de l’armée, sur les conséquences des informations diffusées sur l’opinion nationale et internationale. Cette communication visera à apporter un soutien à l’armée nationale et aux forces de sécurité tout en  contribuant à réaliser l’unité interne de tous les corps.

Prenant la parole au nom des participants, Fakara Faïnké a remercié le ministre de la Défense et l’ensemble du département pour avoir initié cette rencontre d’échanges avec les médias sur la communication de défense. « Pendant 4 jours, nous avons connu  un renforcement de nos capacités de communication sur les questions de défense relatives aux enjeux, notre rôle et notre responsabilité. A l’issue de ce rendez-vous national d’échanges, nous serons tous en mesure d’entreprendre des activités pertinentes de communication écrite et orale sur les enjeux de la communication de défense au Mali », a-t-il affirmé.

Notons que la cérémonie de clôture de l’atelier était présidée par le secrétaire général du ministère de la Défense, général Salif Koné. Dans son adresse, celui-ci a soutenu que cette formation visait à apporter aux participants une certaine expertise afin de leur permettre de répondre à des questions complexes à savoir les enjeux de la communication de la défense au Mali.

« Nous ne doutons point ainsi de votre engagement et de votre détermination à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées maliennes par vos écrits, qui tiendront compte certainement de la nécessité de protéger les personnels engagés sur le théâtre des opérations », a-t-il conclu ?

A.T. Dansoko, de retour de Ségou

La rédaction