Le maire de la commune VI de Bamako, Alou Coulibaly, a été suspendu de ses fonctions de maire pour une période de trois mois. La décision a été prise hier prise en conseil des ministres d’hier mercredi 24 janvier 2018.
L’annonce de la suspension du maire de la Commune VI a été faite à la presse au cours de la traditionnelle conférence de presse animée par le porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté dit Empé.
Selon Abdel Karim Konaté qui a introduit le ministre des collectivités territoriales, ce dernier aurait fait une communication en Conseil de ministres relative à la suspension du maire de la Commune VI.
Selon Alhassane Ag Hamed Moussa, ministre des Collectivités territoriales, le maire Coulibaly est coupable de plusieurs fautes graves qui sont tout à fait contraires à la loi, notamment au code des collectivités.
Il est reproché à Alou Coulibaly trois fautes : « introduction dans le circuit d’un ordre de mission au nom d’une dame présentée comme conseillère communale à la mairie mais qui ne l’était pas, il a été également constaté qu’à plusieurs reprises le Maire Coulibaly a donné des dispenses de payement de taxe notamment la TDRL sans passer par son conseil communal, alors que même le conseil communal n’est pas habilité à donner des dispenses, le troisième fait reproché au maire URD de la commune VI est d’avoir procédé à des recrutements sans concertation avec le conseil communal ».
Après exposé des faits, le ministre des collectivités territoriales a donc annoncé la décision du conseil des ministres « pour toutes ces fautes graves, le maire de la Commune VI de Bamako, Alou Coulibaly est suspendu de ses fonctions de maire pour 3 mois », a fait savoir Alhassane Ag Hamed Moussa.
Après l’annonce de cette information, les observateurs s’interrogent sur la corrélation entre cette décision et les évènements politiques de ces derniers temps. Il s’agit notamment de la tenue du meeting de l’ex-général Moussa Sinko Coulibaly qui aurait été préalablement empêché au stade du 26 mars et qui s’est finalement tenu sur le terrain de sport de Magnambougou. Certains pensent que la suspension du maire de la Commune VI est motivée par l’autorisation qu’il a accordée le week-end dernier au candidat à la présidentielle, Moussa Sinko Coulibaly. Pour d’autres cette décision est « comme une cabale ourdie par le régime contre le jeunes qui a battu dans les urnes et à plate couture le parti au pouvoir (RPM) en Commune VI lors des élections communales passées. Ce dernier cherchait dès lors à lui mettre des bâtons dans les roues », estiment des observateurs sur les réseaux sociaux.
En tout cas cette décision de suspension prête à confusion et surtout que le présumé coupable que nous avons pu contacter après l’annonce de la décision dit n’avoir pas été avisé, est-ce une nouvelle manière de faire ?
Wait and see!
Par L’Indicateur du Renouveau