Malgré, l’installation d’un nouveau locataire au gouvernorat de Kayes, pour certainement remettre de l’ordre dans la commune rurale de Konsinga, suite aux événements du 20 décembre 2018, les populations ont toujours du mal à retrouver leurs libertés confisquées par l’ex-gouverneur Konaté. Les habitants, selon des sources concordantes, sont toujours sous au diktat de la désormais garde rapprochée du maire contesté Tamassa KEBE.
Même si une relative accalmie prévaut, depuis peu, dans la petite ville de Kersigané, les 5 agents de la garde rapprochée du Maire continuent de terroriser les populations. Du moins, selon des témoignages faits par le chef du village de Kersigané, joint par téléphone.
Assiégée depuis les événements du 20 décembre 2018, la ville de kersigané est sous le contrôle de ces porteurs d’uniforme qui s’offrent tous les droits sur les habitants de la contrée.
« C’est un jeune agent de garde qui répond au nom de Issa SIDIBE qui vient nous menacer à chaque fois qu’il attend les bruits d’une manifestions de joie, à travers la ville », nous a dénoncé le chef de village. Comme pour enfoncer le clou, le chef de village raconte que l’agent SIDIBE les interdit de manifester leur joie face à la libération des leurs qui étaient en détention à Bafoulabé.
« Nous sommes obligés de manifester notre joie. Et le bruit dont il parle, ce sont les manifestations des enfants et des épouses des personnes détenues qui extériorisent leur joie, en faisant souvent la fête. Qui est-il pour nous interdire de faire ce que nous voulons chez nous ? Pire, il dit qu’il peut nous tuer sans aucune conséquence si nous continuons à manifester dans la ville. Face à cette nouvelle provocation de ces agents, nous sommes allés voir le préfet qui nous a dit que cela ne relève pas de sa mission », nous a-t-il relaté.
Rappelons que face au refus catégorique des populations de permettre l’ex-gouverneur d’introniser le maire contester, Tamassa KEBE que la petite ville de Kersigané, chef-lieu de la commune de Konsinga reçoit la visite de 250 agents de sécurité, notamment de la garde nationale, selon les témoignages sur place. Comme pour exécuter une décision militaire, les agents se sont mis à casser et à incendier les domiciles de toutes les personnes indexées comme contestant l’autorité du maire Tamassa KEBE.
L’opération tourne au désastre et l’on dénombre des dégâts matériels importants. Des sources font état des pertes financières estimées à près de 200 millions de nos francs.
« Nos portes ont été défoncées pour emporter tous ce que s’y trouvaient. Plusieurs millions de francs CFA et d’Euro, des métaux précieux, comme de l’or et de l’argent, ont disparu après le passage des forces de sécurité », relate un témoin s’appuyant sur une vidéo qu’il dit avoir réalisée sur place. Sur ces images, on peut apercevoir les douilles des gaz lacrymogènes et des éclats de balles dans les chambres, des écuries brulées, sans épargner des livres saints. De sources concordantes, 95 personnes ont été arrêtées, détenues d’abord à Kayes avant d’être transférées à Bafoulabé. Suite au limogeage du gouverneur, ces détenus sont en train d’être libérés progressivement, d’où cette nouvelle tension entre les gardes et les populations.
PAR CHRISTELLE KONE
Source: info-matin.