Une conférence débat a eu lieu sur le thème de : « Crise sécuritaire et humanitaire dans la commune rurale de Mondoro ». C’était le samedi 11 mai 2019 s’est tenu une conférence de presse à la maison de la presse, organisée par l’association des Jeunes pour le Développement de la commune rurale de Mondoro(AJDM).
Selon Oumar Malick Ongoiba, Segal de l’AJDM « Ce matin, l’association des Jeunes pour le Développement de la commune rurale de Mondoro a décidé à travers quelques informations, d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les réalités occultées et qui prévalent dans la commune rurale de Mondoro. Cette décision de rompre avec le silence a pour motif de lever l’amalgame semé par certaines personnes, qui tentent de se faire passer pour des victimes du conflit au centre du Mali, alors qu’ils sont les vrais responsables des attaques ciblées, des assassinats, des enlèvements, des vols de bétails et des vols collectifs. La communauté dogon souffre le martyr d’une telle réalité, dans le Mondoro ».
Le conférencier dira également que, « le mutisme du gouvernement sur les 18 membres de la communauté dogon, tués sauvagement le 1er et 2 mai 2019 successivement à Tiguila et à Yoroboulo ,nous laisse croire que l’Etat privilégie une communauté au profit d’une autre. Du 17 juillet 2015 à nos jours, la communauté dogon de Mondoro a connu environ une cinquantaine(50) d’attaques ciblées qui ont visé les villages de Tiguila, Douna ,Yangassadiou, Banaï ,Toïkana, Isseye et Mondoro. Quant au nombre de victimes, il s’élève à plus de 180 dont des hommes, des femmes et des enfants; parmi ces victimes figure le maire de la commune rurale de Mondoro en la personne de feu Souleymane Allaye Ongoiba, un élu du RPM ».
UNE CRISE HUMANITAIRE CATASTROPHIQUE
Oumar Malick Ongoiba ajouta, que « la sécurité alimentaire des populations s’est détériorée en raison des troubles successifs des travaux agricoles durant les (3) dernière années. Sur le plan sanitaire, une Mission d’investigation sur des cas de maladies inhabituelles a été constatées par “Médecins sans frontière” le 05 Août 2018. Leur rapport dénombre 224 cas de malades, dont 161 à Douna, 20 à Yangassadiou et 43 à Tiguila. Selon ce rapport, la maladie a occasionné la mort de 35 personnes, majoritairement composées de femmes et d’enfants. À la date d’aujourd’hui, cette maladie continue toujours de faire des victimes et aucune réponse satisfaisante du gouvernement n’a été enregistrée ».
Pour conclure, l’AJDM appelle à la vigilance de tous à ne plus tolérer les actes néfaste d’individus véreux. Aussi, elle invite le gouvernement et les organisations internationales des droits de l’homme à ouvrir une enquête diligente, sur les tueries de Tiguila qui ont coûté la vie à 18 dogons dont les dépouilles reste toujours piégées et abandonnées dans la brousse.
Youssouf Ongoïba, stagiaire
Mali Demain