Depuis l’inauguration de la nouvelle route dite « route du poison », la qualité de vie de la population de la commune rurale de Koro a changé sur le plan économique, social, sanitaire et professionnel. Carnet de voyage- témoignage.
Selon le régisseur de recette de la commune rurale de Koro Abdoulaye DJIMDE, avant la réalisation de la route goudronnée, les populations ne s’acquittaient pas de leurs taxes comme aujourd’hui. Les taxes n’ont pas changé mais seulement avec l’arrivée du goudron, les populations ont compris que l’Etat pense à leur bien-être. « Qui parle de taxe, parle aussi des commerçants, et quand ils ont accès à une route goudronnée pour faciliter le transport de leurs marchandises qui arrivent à temps, tout le monde y gagne. Ceux qui sont aux abords du goudron pour mener leurs activités payent un montant forfaitaire de 500FCFA par mois. Ce qui fait 6000F par an », poursuit le régisseur de recette de la commune rurale de Koro Abdoulaye DJIMDE. La route a favorisé beaucoup de chose du fait que les marchandises arrivent à temps à leur destination. « Avant les camions qui transportaient les marchandises, les biens ou les personnes pouvaient faire deux à trois jours avant d’atteindre Bamako. Aujourd’hui le matin tu quittes Bamako plus tard à 18h tu es à Koro », précise une enseignante au secondaire Mme Togo Nafatoumata. « Pour évacuer un malade sur Mopti, c’était tout un tas de problème. Les routes étaient en mauvaises état, mais maintenant avec l’arrivé du goudron, c’est plus facile de rejoindre la ville, de transporter les malades aux services d’urgence de Mopti. Ensuite sur les plans économiques, l’arrivée du goudron a vu l’augmentation du nombre de compagnie de transport. Certes, il y avait quelques-unes, mais maintenant il y a des cars plus confortables, plus luxueux tout est devenu facile », a indiqué Mme Togo Nafatoumata. Cette révolution a entraîné la baisse des tarifs de certaines marchandises, tels que les fruits et légumes. On a aussi des poissons frais et de toutes sortes, alors qu’avant ce n’était pas aussi abondant. Il y a beaucoup de magasins, de quincaillerie, on peut tout trouver ici à Koro grâce à cette route. « Je demande aux autorités d’être très vigilants avec cette nouvelle route, de contrôler les conducteurs de remorques, de camions de poids lourds mêmes des véhicules personnels pour qu’ils aillent normalement à une vitesse autorisée, car qui dit d’aller plus vite doit faire attention aux accidents de la circulation», recommande Mme Togo Nafatoumata Pour le Dr Abdel Karim DJIMDE de l’hôpital de Tombouctou, dans le temps, « quand on quitte Bamako pour Koro, on peut prendre 2 à 3 jours sur la route avec des pannes, des crevaisons de pneu, la vie était difficile en ce moment, mais maintenant avec l’état actuel de la route, on peut rallier Koro et Bamako en une demi-journée. » « L’appel que j’ai à lancer aux autorités, c’est de les encourager à faire encore plus », a indiqué Dr Abdel Karim DJIMDE. Espérons que les usagers de la route sauront entretenir cet ouvrage public pour le bonheur de tous.
Hawa Niangaly, de retour de Koro (Les Secrets Bancaires N°107)
L’Enquêteur