Les élections communales sont fixées au 20 novembre prochain malgré le contexte d’insécurité dans certaines parties du pays. Les responsables du ministère de l’Administration territoriale étaient hier face à la presse. Selon eux, la commission sécurité est à pied d’œuvre pour l’élaboration du cadre d’ordre des opérations relatives à la couverture sécuritaire des communales. Pour le directeur général de l’administration du territoire, un plan d’actions intégrées est en cours de conception, en étroite coordination avec la MINUSMA et les autres partenaires du processus électoral. Allaye Téssougué est au micro de Mahamane Baba Kounta.
« Au niveau de chaque région, il y a des commissions régionales de sécurité qui se réunissent autour du gouverneur. Et les forces armées qui sont là, élaborent le cadre d’ordre pour la sécurité. Nous avons le déploiement et le rapatriement d’environ mille tonnes de matériels électoraux.
La Minusma va faciliter le déplacement de près de quatre cent responsables et agents techniques vers les régions du nord à travers le transport aérien de Bamako vers les régions du nord, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal et dans les localités, cercles et communes difficiles d’accès. Les opérations de déploiement débuteront la semaine prochaine avec le transport du matériel non sensible pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal ».
Pour les autorités du Nord, les parties politiques et les populations sont mobilisées pour le bon déroulement du scrutin.
Selon le premier vice-président du Conseil régional de Tombouctou, les listes de candidatures sont déposées partout excepté certaines parties du cercle de Goundam où l’insécurité est plus grandissante. Abdoulaye Oumar Touré est joint par Idrissa Sako,
« Par rapport aux communales qui doivent se tenir le 20 novembre, je pense que les populations sont bien informées, les partis politiques en place ont tous postulé, ils ont tous déposé leurs listes. Pratiquement dans toutes les communes, les villages, même les communes qui sont un peu en stabilité, ils y ont tous déposé leurs listes, sauf le grand Nord.
Le grand nord, c’est où ?
Je veux parler du Nord de Goundam par exemple où beaucoup, presque tous les partis ont déposé leur liste, malgré que c’est une zone dans laquelle la stabilité n’est pas facile. Les déplacés ne sont pas revenus. Les partis sont engagés dans le processus électoral. Mais il faut reconnaître que les conditions d’organiser les élections dans le grand Nord ne sont pas faciles. D’abord, l’administration ne pourra pas couvrir ces élections. Et on ne sait jamais parce qu’il y a toujours des gens de mauvaise foi qui perturbent les secteurs, les zones ».
Source: Studio Tamani