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Communales du 20 novembre 2016 : Des observateurs pensent que la République a été trahie

L’Observatoire  pour les élections et la bonne gouvernance dirigé par Ibrahima Sangho a dressé un tableau encore plus sombre des communales. Il demande l’annulation pure et simple du scrutin car «  la République a été trahie ».

Ibrahima Sangho president apem

Après l’alerte sur le coup d’état  électoral, l’Observatoire  pour les élections et la bonne gouvernance vient de faire sa 2è déclaration sur les élections communales. Il demande l’annulation pure et simple du scrutin du 20 novembre 2016. Il estime que toutes les règles démocratiques qui devaient entourer ces élections ont été violées. Aux dires de M Sangho , certaines régions du pays n’ont pas pu s’acquitter de leur devoir citoyen à cause de l’insécurité. «  Le scrutin a été entaché de sang, avec son lot d’enlèvements et assassinats ». Au moment où la polémique enfle autour des résultats provisoires de ces communales qui animent encore les débats, Sangho demande son annulation pure et simple.

Selon lui, « c’est une loi déjà abrogée qui a été ressuscitée pour organiser le scrutin, mais aussi la CENI qui avait mandat de veiller sur le scrutin était illégitime puisqu’elle devrait être reconstituée, les forces de sécurité qui devraient voter le dimanche 13 novembre 2016 n’en n’ont pas pu. Et lors des élections, les billets de 1000 et 2000 F CFA ont été échangés contre le vote ».

A en croire toujours  Ibrahima Sangho, « le ministère en charge des élections a maintenu le flou sur le scrutin et sur les 200 000 millions offerts par USAID pour la communication autour des élections, la société civile n’a pas été associée ». Or, il « convient également de noter que la véritable communication électorale, à travers l’information, la sensibilisation et la mobilisation des citoyennes et des citoyens par les Organisations de la Société Civile (OSC), a été savamment amputée du processus. Les OSC avisées sur les questions de monitoring, de veille, d’alerte et de contrôle citoyen, depuis vingt ans au Mali, ont été sciemment écartées ».

Il a enfin dénoncé qu’ « au lieu de l’inclusivité tant recherchée en démocratie, on a assisté à une exclusion digne d’un régime de dictature ». L’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali est une plateforme de 36 organisations non gouvernementales (ONG) et associations de la société civile ayant développé une expertise dans le domaine électoral et la gouvernance démocratique depuis 1996 au Mali.

Zoumana Coulibaly

Source : L’Indicateur du Renouveau

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