La 9e réunion de la commission tripartite Mali-Niger-UNHCR, cadre d’échanges, de concertation et de décisions sur le problème du rapatriement volontaire des réfugiés maliens au Niger, s’est tenue les 13 et 14 septembre à l’hôtel Salam de Bamako. Sous les auspices du secrétaire général du ministère en charge de l’Intérieur, et de son homologue du ministère de la Solidarité, et de l’Action humanitaire, en présence du représentant résident du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
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Cette réunion tripartite de deux (2) jours a permis d’échanger sur la gestion du retour volontaire des réfugiés dans leur pays.
Cette session a également été une occasion pour évaluer le progrès accompli au cours de la période d’intercession; d’identifier les nouvelles possibilités à l’égard d’un droit d’auteur pour le retour volontaire dans le strict respect des principes et des droits humains et de l’adoption des pistes de solutions idoines ; et les meilleures perspectives d’un retour des personnes disparues maliens.
Selon le chef de la délégation, le Niger enregistre actuellement la présence de 239 ménages composés de 836 réfugiés. Au terme de l’année 2016, ce sont 2.445 de ces réfugiés qui ont bénéficié des facilités pour leur retour volontaire au bercail.
Le Niger, note-t-on, procède depuis novembre dernier à une vérification biométrique sans précédent des Maliens. Cette démarche a déjà permis de délivrer des cartes d’identité à plus de 5.000 Maliens.
Cette réunion va sans doute discuter du retour volontaire des réfugiés maliens, mais il sera également question des nouveaux candidats à l’exil.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire s’est d’abord réjoui de la présence des représentants de l’Etat dans une grande partie des régions du Nord du Mali.
« Malgré la situation sécuritaire marquée par des attaques périodiques, les efforts qui se poursuivent sont porteurs de beaucoup d’espoir pour la paix et la sécurité », a-t-il souligné.
Pour le représentant résident de l’UNHCR au Mali, une solution durable au rapatriement volontaire des réfugiés reste certainement la solution la plus appropriée malgré l’absence totale de stabilité qui prévaut dans les zones d’origine des réfugiés. «Ce mouvement de retour indique bien que les solutions durables sont possibles. Nous allons poursuivre le travail avec les autorités des deux côtés de la frontière, afin que leur décision de retour soit toujours basée sur une compréhension possible du contexte sécuritaire, de la situation des infrastructures et de l’état de mise en œuvre des accords pour la paix dans le Nord du Mali ».
A.T. Dansoko
La rédaction