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Commerce dans les bureaux des services publics : une prostitution qui ne dit pas son nom

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Une nouvelle forme de prostitution semble avoir vu le jour au Mali. Il s’agit des vendeuses ambulantes qui se faufile en longueur de journée entre les bureaux et n’hésitent pas à marchander leurs sexes au plus offrant.

La prostitution, il faut le dire, a atteint son paroxysme au Mali. Au point que les lieux de travail  sont devenus des maisons closes par excellence. Ce phénomène qui se passe sous silence de nos autorités, apparait comme une dépravation de nos mœurs. Mais aussi et surtout, un gâchis pour notre pays.
Les lieux de travail, surtout les services publics sont, aujourd’hui, inondés de vendeuses ambulantes de tous poils. Ces vendeuses sont généralement identifiables par les sachets ou les sacs qui contiennent des articles divers. Mais derrière ce commerce, se cache une prostitution qui ne dit pas son nom. Certaines filles ou femmes mariées profitent de ce métier, pour se monnayer dans les bureaux, contre l’espèce sonnante et trébuchante. Ce phénomène est devenu monnaie courante dans les services publics. Comment se passe-t-il ?
Sur les lieux de travail, il n’est pas rare de rencontrer des filles ou dames, sac en main, se présentant comme des commerçantes. Elles cherchent à voir le patron dans son bureau, ou tel ou tel cadre qu’elles considèrent comme leur client. Les heures de pause sont généralement les plus convoitées par ces soi-disant commerçantes à tout vendre. Mais certaines préfèrent même les heures de travail. Une fois dans le bureau, le commerce se fait autrement. Tout devient vendable. Même  la vendeuse elle-même. Au finish, rendez-vous est pris à l’hôtel le plus proche. Il arrive même que les ‘’partenaires’’ se livrent, dans le bureau, aménagé pour ces occasions, à une partie de jeu de jambes en air.
«Nous rencontrons des problèmes avec certaines vendeuses qui ne respectent pas les subalternes. Elles n’ont à faire qu’au patron. Mieux, elles n’hésitent pas à intimider les travailleurs», nous raconte un vigile au ministère de l’Education et de l’Alphabétisation, avant d’ajouter qu’il arrive que le patron refuse de recevoir les usagers des services et s’enferme avec sa ‘’cliente’’.
«C’est un phénomène à combattre, ainsi que le port des tenues sexy sur les lieux de travail.  Car, c’est une perte pour l’Etat. Ce phénomène aussi est une tentation à la corruption, car il incite les fonctionnaires à vivre au-delà de leur moyens et à puiser dans les caisses de l’Etat pour satisfaire les caprices de leurs clientes», ajoute M. Dravé, enseignant à la retraite.
Ces témoignages prouvent suffisamment que ce phénomène est une tare pour le fonctionnement de notre administration.
Conscient des comportements négatifs dans les services publics, le nouveau Président de la République dans son adresse à la nation, la veille du 22 septembre dernier, a été formel : «le service public doit être efficient…Les effectifs pléthoriques et désœuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini! Chaque responsable, au niveau où il se trouvera, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés».
Pour notre part, nous pensons que c’est bien dit. Il reste le président de la République à joindre l’acte à son discours pour l’intérêt du Mali.
Aboubacar Berthé

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