« Quand une zone est silencieuse, c’est que les acteurs qui l’administrent ne veulent pas qu’on aille voir ce qui s’y passe, explique le général Didier Castres, ancien chef du Centre de planification et de conduite des opérations de l’armée française. Le nord Mali est aujourd’hui contrôlé indirectement par le GSIM à travers son faux nez, la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad, ex-rébellion). »
Au sein de la CMA, plusieurs chefs armés comme Bilal ag Acherif sont toujours anti GSIM mais laissent leur rancœur de côté au nom du pragmatisme car le retrait des soldats de Barkhane, repliés sur la base de Gao, et des forces pro gouvernementales entraînent une nouvelle régulation entre acteurs au sein de la partie septentrionale.
« Le Nord Maliest isolé de fait du sud du pays, confie le conseiller d’un président du Sahel. Les colonels au pouvoir à Bamako s’en désintéressent. Il n’y a presque plus de présence administrative et militaire de l’Etat. Le Nord est gouverné par les groupes armés en lien avec Iad Ag Galy, ex-rebelle touareg devenu le patron du GSIM (affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique). Les gagnants sont les trafiquants et les terroristes qui….Lire la suite sur lopinion.fr