Dans le cadre de la commémoration du 26 mars, la coordination des sous- sections RPM de Djélibougou et de Doumanzana a organisée une journée festive le 26 mars dernier au terrain situé derrière le Lycée Fily Dabo Sissoko.Parainée par Mamadou B. Kéita et placée sous le thème de la « Paix et la Réconciliation nationale pour un Mali prospère », la cérémonie a drainé une foule nombreuse de militants et sympathisants du RPM.
L’alliance des sous- sections RPM de Djélibougou et de Doumanzana a célébré la journée du 26 pars à travers plusieurs manifestations : un match de foot -Ball opposant l’équipe de Djélibougou à celle de Doumanzana, une démonstration des karateka du centre de Cheickna Diakité et une manifestation des femmes. On pouvait lire des slogans comme « Nous voulons la paix » ou encore « le Mali n’est pas une caisse de résonnance ».
Quant au match de football, il s’est soldé par le score nul de deux buts partout. Au finish, selon les organisateurs, aucune équipe n’a gagné, mais c’est le RPM qui a gagné.
Après les manifestations, c’est le secrétaire général de la sous- section de Doumanzana, Mr Yacouba Sogoba, qui prononça son discours. Après avoir souhaité la bienvenue à tout le monde, il fera savoir que : 26 mas 1991- 26 mars 2015, cela fait 24 ans que le peuple malien, à la suite d’une insurrection populaire a mis fin à 23 ans de dictature (1968-1991). Il a profité de l’occasion pour remercier les associations démocratiques, l’UNTM et l’AEEM pour leur participation et leur rôle joué dans l’avènement de la démocratie. A ses dires, certaines dates sont à retenir dans l’histoire du Mali : Novembre 1989 : chute du Mur de Berlin ; Juillet 1990 : Sommet franco- africain de la Baule où le président François Mitterrand conditionnait la continuité de l’aide française à la réalisation d’avancées démocratiques ; 26 mars 1991 : coup d’état militaire et arrestation de Moussa Traoré. Le 26 mars, ce sont les femmes qui ont couronné la révolution, elles ont prouvé qu’elles étaient la pièce maitresse de cette société. Aux dires de Mr Sogoba, c’est cette révolution qui a amené le multipartisme, le libéralisme syndical, la liberté de presse etc. Cet acquis, selon Mr SOGOBA, est à préserver. Aussi, a t-il rappelé que les élections municipales et régionales suscitent des défis et des enjeux et que le parti compte sur ses femmes, ses jeunes, socles de tout. Il a émis le vœu que l’année 2015 soit celle de la paix, de la prospérité, et de réconciliation pour le peuple malien, de succès pour le parti pour les échéances à venir. Que la Grace de Dieu préserve le peuple du RPM de l’égoïsme qui aveugle, de la haine qui ronge et déshumanise.
Quant à Cheick Diakité, secrétaire général de la sous- section de Djélibougou, il axera son allocution sur les réalisations du RPM et surtout l’adoption du statut de l’opposition. Pour lui, c’est à la suite de la révolution de 1991 qu’on est arrivé au multipartisme. Sur ce plan on ne peut pas oublier le rôle très important joué par feu Kadari Bamba dans l’avènement de la démocratie et du multipartisme dans notre pays. Une minute de silence fut observée en sa mémoire. Toujours pour Cheickna Diakité, malgré que le RPM soit au pouvoir aujourd’hui, il a voté le statut de l’opposition, chose rarissime. C’est IBK qui a fait ça. C’est aussi le RPM qui est devant l »accord d’Alger ; ‘est aussi IBK qui a eu à dire aux français que le Mali n’est pas une caisse de résonnance. Mr Diakité a aussi profité l’occasion pour remercier le parrain Mamadou B Kéita qui a financé la cérémonie à 60%. Il a aussi salué et remercié les femmes, notamment Mme Camara Fatou Sacko, Mme Sangaré Oumou Bah.
Prenant la parole, le parrain de la cérémonie Mamadou B. Kéita, laissera entendre le 26 mars 1991 ne sera pas oublié de si tôt, car il a été une journée très douloureuse. Selon lui, le 26 mars 2015, on s’est retrouvé en famille pour commémorer l’évènement et que le Mali vient de très loin. Il a fait savoir qu’après 50ans d’indépendance, le Mali est confronté à de nombreux problèmes, et le fait que les jeunes n’ont pas de terrain de sport est très écœurant, très frustrant. Il a eu à saluer les femmes RPM, les représentants des partis politiques, Maould Ben Katra, un grand pionnier de la démocratie au Mali, Yacouba Sogoba, Cheickna Diakité, la présidente Mme Sangaré Oumou Bah, les chefs de quartiers, les imams…
Il a profité de l’occasion pour faire savoir qu’il sera candidat à l’élection communale. Cela, non pas pour s’enrichir, mais pour servir la commune.
Vivement la prochaine édition !
Moussa Diarra
redactionlarevelation@yahoo.fr
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Cheickna Diakité, secrétaire général de la sous- section de Djélibougou
« L’adoption du statut de l’opposition montre que notre démocratie a muri »
A la fin de la cérémonie, nous avons recueilli les impressions des organisateurs. Cheick Diakité se dit très satisfait de la mobilisation pour la cérémonie et surtout la promulgation du statut de l’opposition par le président Ibrahim Boubacar Kéita.
Question : Pouvez – vous vous présenter à nos lecteurs ?
Cheickna Diakité : je suis Cheicknè Diakité, SG de la sous- section RPM de Djélibougou, 2ème SG adjoint de la section de la Commune I, agent de la SOTELMA, domicilié à Djélibougou et Taekondoka, ceinture noire, 4ème dan.
Question : Vous venez de commémorer la journée du 26 mars. Alors quel sentiment vous anime aujourd’hui ?
Cheicknè Diakité : Le sentiment qui m’anime aujourd’hui est un sentiment de joie, de fierté, de liberté. Surtout que le statut de l’opposition a été promulgué par le président de la République est un sentiment qui montre que notre démocratie a mûri.
Question : Depuis quand vous célébrez cet évènement et pourquoi précisément la journée du 26 mars ?
Cheicknè Diakité : Effectivement, c’est pour rendre hommage aux martyrs qui sont tombés le 26 mars 1991, qui ont donné leur sang pour cette journée qui a permis le multipartisme et que c’est cette victoire qui a donné aujourd’hui un statut à l’opposition. Et je remercie Dieu.
Questions : les élections communales et régionales pointent à l’horizon. Alors quel sera le défi à relever ?
Cheicknè Diakité : Vraiment le défi à relever, est que le RPM gagne. Que les militants du RPM sachent que pour accompagner le président de la république, il faut qu’ils gagnent les communales, surtout en commune I où le parti a perdu les élections législatives. Donc je m’engage solennellement à gagner les élections en Commune I du District de Bamako.
Questions : Quel appel avez- vous à lancer à vos militants pour remporter la victoire ?
Cheicknè Diakité : Que les militants sortent massivement pour aller voter. Tout le problème, c’est le vote. Je demande aux militants qui n’ont pas de carte d’électeur d’aller se faire enrôler pour qu’on puise avoir le maximum de militants à voter. Car, si on ne vote pas on ne peut pas gagner. Je demande donc aux militants d’aller voter.
Le mot de la fin ? Je remercie tous ceux qui sont venus aujourd’hui nous assister à cette manifestation et singulièrement la presse parce que si vous parlez de démocratie, c’est la presse. Il faut que la presse soit libre, totalement libre d’expression. Je veux que la presse s’approprie de la promulgation du statut de l’opposition pour glorifier IBK d’avoir fait ça au nom du RPM et du président IBK.
Propos rassemblés par MD
redactionlarevelation@yahoo.fr
source : La Révélation