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Comité transitoire de la Femafoot : Les ambitions politiques de Poulo mises à nu

Le ministre politique, Housseini Amion Guindo, s’est mêlé d’une crise qui n’était autre qu’une simple opposition entre des compagnons de lutte. A travers des soutiens qui ne disent pas leur nom aux frondeurs, porteurs d’ambitions putschistes, et par le manque de tact et d’inspiration du président de la CODEM, cette crise a pris des proportions considérables.

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Au lieu de jouer à la neutralité, en invitant les protagonistes à mettre le pays au dessus de toute ambition personnelle, notre ministre des Sports, aux appétits malsains (renforcement des capacités de la CODEM), a choisi plutôt de s’appuyer sur certains responsables, suspendus par l’Assemblée générale du 9 novembre 2016, à Sikasso, pour mettre en œuvre un plan machiavélique et suicidaire pour le football  malien.

Voilà aujourd’hui que la crise  du football malien a fini par prendre une proposition démesurée et surtout imprévue, devant un ministre des Sports connu pour son incapacité. Où se trouve aujourd’hui le Stade malien de Sikasso, un club avec lequel M. Guindo se vantait dans le milieu footballistique malien ?

A la suite de vaines tentatives visant à changer la gouvernance de la FEMAFOOT, le ministre politique, qui revendique à tout bout de champ sa position de quatrième force politique, a embarqué l’État malien dans une voie sans issue. Celle de la défiance des instances dirigeantes du football international (CAF et FIFA), mettant en péril tous les progrès réalisés par notre sport roi ces dernières années.

Et cela sans réellement prendre la mesure de son forfait et surtout les conséquences qui en découleront ? Alors, doit-on laisser un seul individu traîner tout un État dans son passage à un moment où le dossier relatif à la crise du football malien devrait être soumis à l’arbitrage devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), le 20 mars 2017 ? Sur quelle base le ministre peut dissoudre un organe dont la mise en place, le renouvellement et la dissolution relèvent exclusivement de l’Assemblée générale de la FEMAFOOT, à travers l’expression des clubs de ligues, clubs champions de deuxième division, ligues régionales et groupements membres ?

 

Mise en place un Comité transitoire de normalisation

L’ossature du fameux Comité transitoire de normalisation de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) inventé, le mardi 14 mars 2017, démontre à suffisance que l’objectif visé par le ministre des Sports incompétent est tout autre que de mettre fin à la crise persistante, mais plutôt la tête des hommes et des femmes qui ont bénéficié de la confiance du monde du football malien pour un mandat olympique de quatre (04) ans et sous l’œil vigilant de la FIFA.

L’histoire vient de donner ainsi raison à notre contre frère «Nouvel Horizon» qui, dans sa parution du vendredi 09 décembre 2016, («Des masques tombent dans l’affaire de la crise du football : L’espoir de Sidi Diallo brisé !»). Cet article faisait état d’une probable dissolution de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), afin de mettre en place un Comité de normalisation qui allait être dirigé par M. Sidi Diallo, de la Fédération malienne de boxe (FMB), et membre du Comité olympique. Aujourd’hui, ce comité vient de voir le jour, sous la direction de M. Sidi Diallo, susceptible d’accepter les manœuvres d’ombre du département des Sports.

Poulo doit savoir que le football malien a assez souffert de ses coups bas. Il est donc temps qu’on démontre notre patriotisme pour que notre pays retrouve ses valeurs. Au lieu de s’investir afin de trouver une solution pérenne et propice, certaines personnes, sous l’ombre d’un ministre tripatouilleur ont fait de cette question du football un fonds de commerce. Le Mali n’a pas besoin de cette génération d’hommes.

Par ailleurs, un Comité transitoire de normalisation mis en place dans la foulée avec à sa tête Sidi Diallo, de la Fédération malienne de Boxe (FMB) prouve que le ministre des Sports a tout simplement décidé de dissoudre la FEMAFOOT pour placer ses éléments qui, s’il s’agit d’aller aux élections, ne feront jamais partie. Le choix de M. Diallo pour diriger ce comité, conforte plus d’un quand on sait que la FMB est la vache laitière du ministre Guindo.

En plus, le fameux comité mis par décision n’0012/MS-SG en date du mardi 14 mars 2017, est composé de dix neuf (19) membres, il faut noter la présence du dogon Amadou Dioma Yalcouyé, (conseiller technique) au Ministère des Sports. Ce dernier avait raison d’organiser une conférence de presse, le vendredi 10 mars dernier, pour défendre la cause de son ministre. M. Missa Dioma, directeur des Finances et du Matériel (DFM) du ministère des Sports pourra dire aux Maliens pourquoi il se retrouve dans ce comité.

A ces deux (02), s’ajoutent : M. Amadou dit Baba Cissé, Mouvement sportif ; M. Amara Mallé Diallo, journaliste à l’ORTM ; M. Moussa Ben Déka Diabaté, Arbitre international ; Colonel Charles Moussa Diakité, directeur national des Sports militaires, Mme Djénébou Sanogo, Mouvement sportif, M. Ibrahim Thiam, ancien capitaine de l’équipe nationale, M. Mohamed Salia Touré, Conseil national de la jeunesse du Mali, M. Souleymane Bobo Tounkara, journaliste à l’AMAP, tous au solde du ministre Housseini Amion Guindo.

Pour qui est du cas du président du comité, M. Sidy Diallo, on veut masquer son appartenance à la Fédération malienne de boxe (FMB). Il est présenté ici comme seulement du Comité national olympique et Sportif du Mali (CNOSM).

Sans dévoiler, nous vous invitons aussi à découvrir l’appartenance de: Me Abdrahamne Ben Mamata Touré, avocat, M. Modibo Simbo Keïta, magistrat, M. Hamidou Albachar, médecin, M. Mamadou Koné, professeur d’enseignement supérieur, Me Magatte Assane Sèye, avocat ancien bâtonnier, M. Dionkounda Samabaly, Comité des sages, M. Gouro Sidy Aly Diallo, sociologue ?

Le Comité de normalisation  en marche

Le Stade Ouezzin Coulibaly a abrité,  jeudi 16 mars 2017, la remise officielle du mandat au nouveau président du Comité de normalisation par le ministre des Sports. Au cours de ladite cérémonie dont ont pris part les membres du comité dirigé par Sidy Diallo, le Ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, a rappelé la genèse de ses actes pour noyer le poison dans l’eau.

«Le gouvernement devait agir dans le cadre de nos textes et règlementations pour résoudre le problème… Le comité aura tous les documents en notre possession par rapport à sa mission. Les échanges qu’on a eus avec la FEMAFOOT en tant que département et les actes que nous avons eu à poser pour décanter la situation y sont aussi».

Concernant la supposée correspondance qu’il aurait adressée à la FIFA, Housseini Amion Guindo dira : “Je mets au défi quiconque de prouver que j’ai envoyé une correspondance à la FIFA annulant ma décision de dissolution  du comité directeur de la FEMAFOOT“.

«J’avais promis, si en l’espace d’une semaine les représentants de la FIFA pouvaient venir à Bamako pour une solution, de surseoir à l’exécution de ma décision. Je n’ai jamais parlé d’annuler ma décision», a indiqué le ministre Guindo.

Mais ce que Poulo ignore, la FIFA en tant qu’instance dirigeante du football mondial pourrait se déplacer pour écouter le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra, mais jamais à Bamako sur appel d’un ministre des Sports qui a d’ailleurs montré sa limite et dont les ambitions sont autres que l’avancée du football malien.

En prenant la parole, M. Sidy Diallo a déclaré qu’«Aujourd’hui, la situation nous commande de se regarder dans les yeux, de se parler et obligatoirement de s’entendre. Nous disons bien obligation de s’entendre, car ce qui est en jeu est au dessus de nous tous, il s’agit du Mali, de son aura, de son renom, de son prestige, de son rayonnement… Pour cela, nous sommes débout sur les remparts et dans les gradins, déterminés à sauver le football malien… Nous sommes venus à vous, non comme des messies, des surhommes ou des magiciens, mais de simples maliens conscients que nous sommes en capacité de surmonter cette crise. Nous sommes venus pour que nous nous parlions, pour qu’ensemble nous apaisons notre football, que nous pacifions notre espace…». Il faut dire que la situation nous commande de regarder les Maliens dans les yeux et exécuter ce que le ministre des Sports nous dicte.

Vu tout ce qui précède, le Mali est loin de sortir de l’ornière. Notre pays est une grande nation de football. Nous n’avons pas besoin des gens dont leur désir est de piétiner les ressources humaines qui ne font pas son affaire. Ils doivent savoir que leur formation politique ne sera pas structurée au détriment du peuple malien. Face aux malversations du ministre Housseini Amion Guindo, le peuple est appelé à ouvrir les yeux, afin de sauver notre football.

Y.C

 

Source:  Inter De Bamako

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