Les travaux de la 43è session Ordinaire du Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger (CSA), se tiennent ce mardi 29 juin 2021 dans les locaux de la Minusma, près de l’aéroport international Président Modibo KEITÉ SÉNOU. Présidée par l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale, cette cession permettra entre autres, d’examiner les engagements pris par les parties lors de la 5è réunion de haut niveau tenue à Kidal ainsi ceux de la 42è session ordinaire de Kayes tenues respectivement aux mois de février et mars 2021.
Cette session à laquelle prendra part pour la première fois le nouveau Représentant spécial du Secrétaire General des Nations unies, Chef de la MINUSMA, se déroule aux lendemains de la commémoration des 6 ans de la signature dudit accord.
Lors de cette rencontre, il sera question de faire le point des avancées enregistrées à l’intersession, à travers une communication qui sera présentée par le gouvernement.
La présente réunion du Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger (CSA) s’ouvre aux lendemains du sixième anniversaire de la signature de l’Accord de paix.
L’occasion sera propice pour les parties de tenter de relancer le processus qui rencontre visiblement plusieurs obstacles.
En effet, lors de la célébration du sixième anniversaire le 20 juin dernier, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’un des acteurs majeurs, signataires de l’Accord, avait, lors d’une conférence de presse, mis en garde les autorités de la transition contre toute tentative de révision du document qui ne respecte pas l’esprit de l’article 65.
Avant sa nomination, le nouveau Premier ministre Choguel MAÏGA était un farouche opposant à l’accord d’Alger. Il est désormais à la tête d’une équipe de 28 membres, dont deux représentants de la CMA.
Cet accord considéré comme un facteur capital pour stabiliser le pays n’a pas été vraiment appliqué à ce jour. Le problème de l’accord d’Alger est que son application est «extrêmement laborieuse», comme l’expliquait il y a un an déjà International crisis group.
Les principales dispositions politiques, comme la démobilisation et la réintégration des groupes armés, n’ont pas eu lieu comme prévu.
La décentralisation et le développement économique du nord du Mali, la zone que les Touaregs appellent l’Azawad, se font également attendre.
C’est principalement pour ces raisons que la CMA dresse un bilan négatif. L’ex-rébellion du Nord fait porter la responsabilité de ces «résultats non satisfaisants» aux précédents dirigeants du pays, renversés par deux coups d’Etats successifs ces neuf derniers mois. L’équipe actuelle au pouvoir promet de respecter les «principes fondamentaux» et insiste sur une «relecture intelligente» de l’accord de paix sans donner plus de précisions.
Par ailleurs, les travaux se tiennent aux lendemains de l’entrée à Kidal de la troisième compagnie du bataillon des forces armées reconstituées. Une étape décisive dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, selon la MINUSMA qui appuie le processus.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: Info-Matin