À la veille de la fête de la Tabaski, la COMATEX-SA a jeté dans la rue 213 de ses contractuels pour minimiser les contraintes financières qui la tenaillent depuis un certain temps.
L’unité industrielle de textile qui risque de mettre la clé sous le paillasson, réclame 7 milliards de francs CFA à l’État malien en terme de dette et elle n’a eu que 500 millions à la veille de l’Aid El Kebir. Du coup le fleuron du textile malien, basé à Ségou a procédé à un licenciement massif.
Face à l’ampleur de la situation, les travailleurs ont jugé nécessaire de jouer leur partition : porter l’affaire devant qui de droit. Mais c’était, sans connaître l’appétit vorace des autorités régionales de Ségou en charge du dossier. Au même moment, les menaces des chinois fusent à l’endroit des travailleurs. Sans discontinuer.
Malgré ces multiples violations des droits des travailleurs maliens, les responsables chinois de la COMATEX se la coulent douce ; « Ne vous fatiguez pas. Nous sommes des pots des autorités du pays », lanceraient-ils à leurs travailleurs. Avant de conclure, mine de rien : « vous pouvez aller vous plaindre là où vous voulez ; aucune autorité malienne ne vous donnera raison, contre nous! ».
De toute évidence, les responsables chinois de la COMATEX-SA savent de quoi ils parlent. Et les exemples sont légions.
Jusqu’à présent, ils tardent à remettre les pauvres travailleurs dans leurs droits. Et ce, en dépit des textes en la matière. Depuis, les 213 travailleurs courent derrière leurs droits.
« L’industrie crée la richesse », peut-on lire sur la panoplie de panneaux publicitaires du Ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim. Alors question : les responsables chinois de la COMATEX SA peuvent-ils continuer à défier les lois de la république du Mali, en toute impunité ?
Mariam Konaré
Affaires à suivre !
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