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Colonel Major Nema Sagara, secrétaire permanente de la CNLCALPC : « Il y a des millions d’armes qui circulent de nos jours au Mali »

A l’issue dun atelier de deux jours (27-28 février 2019) sur la lutte contre la prolifération des armes légères au Mali, un plan d’action 2019-2023 a été adopté par les membres de la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petits calibres (CNLCALPC). En marge de cette rencontre, nous avons interrogé le colonel major Nema Sagara, secrétaire permanente de ladite commission. Lisez plutôt !

Colonel Major, Nema Sagara, parlez-nous un peu de lobjectif de cet atelier.

L’objectif de cette rencontre était de valider notre plan d’action sur la lutte contre les armes légères et de petits calibres. C’est un plan d’action de cinq ans allant de 2019 à 2023. Ce plan définit les activités qui seront menées dans ce laps de temps afin de minimiser les risques liés à la prolifération des armes légères et de petits calibres dans notre pays.

Colonel Major, on entend beaucoup parler d’armes légères. Aujourd’hui, combien dentre elles circulent au Mali ?

J’ai toujours dit qu’on ne peut pas estimer. Je dirais qu’on ne peut même pas estimer les armes qui circulent seulement à Bamako. Donc, si vous prenez le Mali tout entier, vous trouverez que les armes circulent non pas seulement à Bamako, mais aussi sur l’ensemble du territoire national de façon inestimable. De la crise en Libye jusqu’à l’arrivée des jihadistes dans notre pays, il est vraiment difficile de dire exactement aujourd’hui le nombre d’armes qui circulent au Mali. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des millions d’armes qui circulent ici de nos jours et ce n’est pas normal. Il y a un flux important de sortie et d’entrée d’armes sur toute la République du Mali.

Quels sont les risques liés à ce flux ?

Le risque, c’est quand il y a des armes qui circulent illégalement, il y a des morts sinon il y aura des morts partout. C’est l’insécurité qui se généralise et c’est la peur qui prévaut. Donc, pour éviter tout cela, il faut sécuriser le pays. Sans cela, le pays ne peut pas se développer. Parce que les gens ont peur de se déplacer, car ils se disent que quand on se déplace, on sera attaqué ou tout simplement, on se fera tuer par des bandits armés.

Quelles sont les mesures prises ?

Il y a ce plan d’action que nous validons, dans lequel il s’agit de trouver les voies et moyens de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres. Pour cela, nous avons besoin d’informer et d’être informés sur ce fléau. Nous formons aussi des gens pour les collectes d’armes.

Un message à la population ?

Le message, c’est de dire à la population malienne du sud au nord, de l’est à l’ouest, d’être sensible au problème. Il faut quelle s’engage afin que nous puissions tous ensemble lutter efficacement contre ce fléau qui ne profite à personne. La preuve est qu’il y a eu tout récemment une explosion à Koulikoro. Elle pouvait toucher plusieurs innocents. Donc, c’est un danger pour la société et tout le monde peut-être concerné.

Amadou Basso

Source : Ziré-Hebdo

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