L’Histoire devra attendre un peu. Les négociations de paix qui devaient être officiellement lancées jeudi 27 octobre au soir à Quito, en Equateur, ont été suspendues. Bogota exige pour les reprendre la libération d’un otage que détient l’Armée de Libération nationale (ELN).
avec notre correspondant à Quito,Eric Samson
A Quito, « La Chapelle de l’Homme » est un musée que l’artiste Oswaldo Guayasamín n’a pu terminer avant sa mort. Cette sensation d’inachevé se sentait jeudi soir dans la grande salle où devait être inaugurée la phase publique de ces dialogues de paix. Les musiciens avaient remballé leurs instruments et la presse cherchait à qui parler après le message du président Juan Manuel Santos à Bogota… « J’ai donné l’ordre à l’équipe de négociation avec l’ELN de suspendre son voyage à Quito », déclarait le président colombien.
Le retard ne devrait être que temporaire. Le chef de l’Etat colombien a en effet exigé la libération de l’ancien député Odín Sánchez, otage de l’ELN depuis avril dernier. Il avait alors volontairement pris la place de son frère, Patrocinio Sánchez Montes de Oca, ex-gouverneur de la province du Chocó (ouest de la Colombie), enlevé en 2013. Bogota a confirmé que cette libération est en cours mais Odín Sánchez jeudi soir n’avait toujours pas retrouvé la liberté.
Même si elle a trouvé exagérée la réaction du président Santos, la délégation de l’ELN présente à Quito a décidé de prendre son mal en patience. Le ministre équatorien des Affaires étrangères Guillaume Long a fait de même en rappellant à l’agence espagnole EFE que « ceux qui croient en la paix doivent être patients ».
Source: rfi
