L’Agence malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP) a été en conclave deux jours, du 20 au 21 août au CICB, avec les acteurs du système de communications électroniques. Il s’agissait de forger un nouveau dispositif sécuritaire dans les espaces de communication numériques et virtuelles. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la Communication, Le Dr. Choguel K. Maïga, porte-parole du gouvernement, était accompagné de son collègue de la Sécurité, le général de division Sada Samaké.
Le développement des technologies de l’information et de la communication a entraîné la constitution de ce qu’il est convenu d’appeler le cyberespace. Dans cet espace virtuel se développent aussi bien les facteurs favorables à l’épanouissement de l’homme que les facteurs qui lui nuisent ; d’où, concomitamment au développement des inforoutes de l’espace, le développement de la cybercriminalité
Selon Choguel Maïga, le gouvernement a déjà adopté les projets de lois relatives à la protection des données à caractère personnel, aux transactions électroniques, à la cryptologie. Le projet de loi relative à la lutte contre la cybercriminalité est en voie d’être adopté pour renforcer ces instruments juridiques. Il est indispensable de se doter d’une politique informatique garantissant la sécurité des personnes physiques et morales comme celle des biens à protéger.
L’Etat a également décidé la mise en place, sous la conduite technique de l’AMRTP, d’un Centre de réponse aux incidents informatiques dénommé CIRT pour Computer Incident Respond Tim. Ce centre comportera des services informatiques, des services de défense et de sécurité et des services judiciaires.
L’objectif du colloque s’inscrivait également dans le souci de l’Etat de circonscrire les menaces, en sensibilisant davantage sur la réalité des cyber-menaces trois catégories de personnes : Les décideurs politiques et administratifs des divers secteurs de développement, les acteurs des secteurs des Tic, de la défense et de la sécurité nationales et enfin les acteurs de la société civile.
Or, en raison d’une évolution constante des activités criminelles associées à un manque d’informations fiables, il est difficile de se faire une idée exacte de la situation actuelle. Les technologies de l’information, de plus en plus envahissantes dans nos sociétés, requièrent une sécurité qui recouvre de nombreux aspects, dont la lutte contre la cybercriminalité.
La cybercriminalité se manifeste de différentes manières, dont trois retiennent, particulièrement, l’attention. La première comprend les formes traditionnelles telles que la fraude et la falsification. La deuxième concerne la publication de contenus illicites par voie électronique. La troisième forme recouvre les infractions propres aux réseaux électroniques.
Cependant, Internet, c’est aussi plus de menaces sur la sécurité comme en témoignent les faux mails, les vols de numéros de cartes bancaires, la pédopornographie, le blanchiment d’argent, le trafic de stupéfiants, voire les activités à des fins criminelles, terroristes.
Cela suppose que, face à la cybercriminalité, nous ne pourrons pas garantir le plein exercice de la liberté des usagers et des citoyens qu’en nous en donnant les moyens adaptés.
Les menaces liées au phénomène sont nombreuses. C’est pour toutes ces différentes raisons que le ministre, de l’Economie numérique et de la Communication, a exposé les dispositifs que l’Etat a décidé de mettre en œuvre pour la prévention des cybers menaces et la lutte contre la cybercriminalité.
Alassane Cissé
Source: Notre Printemps