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Colloque du 26 mars 2018 : revaloriser et diagnostiquer la crise citoyenne au Mali

Dans le cadre des festivités du 26 mars 2016, le ministère de la Culture, à travers la Pyramide du souvenir, a organisé un colloque du 26 mars 2018 avec comme thème «crise de la citoyenneté au Mali ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo.

Cette rencontre qui s’est déroulée le lundi 26 mars 2018, a réuni des membres du gouvernement, des aînés du ministre, des anciens ministres, des députés, mais surtout des mouvements associatifs pour l’avènement de la démocratie ; et des universitaires. Elle s’est tenue juste après la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs par le président IBK au monument des martyrs.

Pour Mme le ministre de la Culture, « c’est un agréable devoir, et un redoutable honneur, de se tenir devant vous, ici, en ce haut lieu de mémoire, à la fois pour commémorer et pour questionner. Commérer la semaine des martyrs de mars 1991 et surtout, nous questionner : quelle gestion avons-nous faite du fruit de leur sacrifice ultime, nous, citoyennes et citoyens du Mali, 27 ans après ? C’est tout le propos de ce colloque : réévaluer, diagnostiquer la crise de la citoyenne, et, à la lumière des leçons générées et apprises, proposer une charte pour la renaissance citoyenne ». 

« Mais quels citoyens serions-nous, «si nous ne commencions par sacrifier au traditionnel devoir de mémoire ? Nos libertés démocratiques sont le mérite de citoyennes et de citoyens de rang exceptionnel, dont certains sont encore vivants, et ici présents. Madame Sy Kadiatou Sow, vous êtes l’une des actrices et l’une des gardiennes du temple du 26 Mars 1991. Cette année, vous proposez de porter la réflexion sur une thématique brûlante la: « Crise de la citoyenneté au Mali ».

A l’heure de la compétition mondialisée, à l’heure de la multiplication sans précédent de défis géopolitiques et sécuritaires dans le monde et en Afrique de l’Ouest,  la défense de notre patrie n’est plus seulement un devoir constitutionnel pour chaque citoyenne et pour chaque citoyen. Aimer et défendre le Mali est la seule alternative durable pour convertir nos défis actuels et futurs en succès. Il ne suffit pas de le dire, il faudrait le comprendre.

« Il ne suffit pas de le comprendre. Il faut y croire. Il ne suffit pas d’y croire, il faut se mettre dans les prédispositions pour le traduire en action. Comprendre la défense de la patrie pourrait aller de soi, mais comprendre la citoyenneté ne semble pas aussi aisé au regard des situations qui nous interpellent chaque jour dans notre rapport à l’autre, à la cité, à la patrie », a fait savoir la ministre.

Elle a expliqué que « plus d’un demi-siècle de pratique de la démocratie semble avoir généré une espèce de  citoyens maliens de type nouveau, qui s’est confortablement installé dans la négation des règles de base qui régissent notre pays, notre « maaya », notre humanité. Nous, citoyens du Mali, sommes dans une espèce de déni de ces valeurs constitutives de la grandeur du Mali. Du non-respect du code de la route aux bravades répétées de l’autorité, en passant par la corruption grandissante, les atteintes à l’environnement et à l’hygiène publique, la publication de photos et vidéos obscènes sur les réseaux sociaux et des calomnies de toutes sortes sur des citoyens honnêtes, il n y a plus de doute que le Mali connaît des heures sombres quant à la pratique de la citoyenneté et la négation de nos valeurs morales sociétales ».

Le ministère de la Culture qui a pour mission première la promotion et le développement d’une culture ancrée dans les valeurs de la société malienne et de la civilisation universelle, est en droit de faire siennes ces critiques et de tenter d’y apporter des réponses appropriées, non pas pour un retour, mais pour un recours à nos valeurs intrinsèques.

Ce colloque 2018, qui s’inscrit dans une logique scientifique de la commémoration de la semaine des martyrs, fait suite à d’autres organisés en 2015, 2016 et 2017. Il tentera de mobiliser l’intelligence collective autour de la problématique de la « crise de la citoyenneté au Mali ». A cette occasion et comme d’habitude, nos éminentes personnalités ici présentes procéderont à une analyse diagnostique et prospective de la citoyenneté au Mali,  rappelleront à notre jeunesse les valeurs fondatrices de la grandeur du Mali, évoqueront les liens conjecturaux et conjoncturels entre la citoyenneté et le développement économique et discuteront de leur rapport à la modernité. C’est dire, chers conférenciers, chères ainés, combien notre aspiration est grande et notre volonté affirmée de marcher sur les traces de nos pères de l’indépendance, et de travailler à la reconversion des mentalités, au modelage d’un malien de type nouveau, mieux enraciné dans ses traditions et coutumes, réconcilié avec son histoire et sa culture et ouvert sur le monde ».

Gaoussou Kanté

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