Hier, mercredi 1er novembre 2017, le ministre de l’administration territoriale, Tieman Hubert Coulibaly a procédé à Kangaba (Région de Koulikoro) au lancement de l’opération de collecte des données biométriques des jeunes de 18 à 22 ans. Durant un mois, du 1er au 30 novembre 2017, des équipes mobiles d’agents de collecte des données biométriques des jeunes de 18 à 22 ans seront déployées sur l’ensemble du territoire national. Elles seront exclusivement chargées de compléter l’enrôlement des jeunes figurant déjà dans la base des données de l’état civil par la collecte de leurs empreintes et photographie faciale.
C’est au environ de 15 h que le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, accompagné d’une importante délégation a été accueilli à l’entrée de la ville de Kangaba par les autorités administratives et communales de la localité. La cérémonie de lancement de l’opération qui a eu lieu devant la case sacrée de Kangaba (Kamablon) a regroupé plusieurs personnalités. Ainsi, dans ses mots de bienvenue, le maire de la commune de MINIDIAN (Kangaba), N’Zié Sinayoko s’est réjoui du choix porté sur Kangaba pour le lancement de la collecte des données biométriques des nouveaux majeurs. A sa suite, le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly a fait savoir qu’après un examen minutieux du fichier électoral de 2016, il est apparu une insuffisance dans la représentation des jeunes surtout de la tranche d’âge de 18 à 22 ans. Il s’agit en fait, dit-il, des jeunes qui ont été enrôlés pendant le RAVEC (Recensement administratif à vocation électorale) en 2009, sans leurs données biologiques parce que n’ayant pas encore atteint les 15 ans révolus. « Cependant cette situation a connu une relative amélioration avec l’organisation de la phase d’achèvement du RAVEC en décembre 2014 et le démarrage de la pérennisation des acquis du RAVEC à partir du 1er novembre 2015. En effet dans le fichier électoral de 2017, les électeurs de la tranche d’âge indiquée ont représenté plus de 60% des nouveaux électeurs de l’année en cours », a-t-il dit. Aux dires du ministre Tiéman Hubert, le gouvernement a la forte ambition d’organiser en 2018 des élections présidentielles et législatives sur la base d’un fichier électoral fiable et consensuel. Il convient de rappeler, dit-il, que la condition sine qua non pour qu’un nouveau majeur figure sur le fichier électoral biométrique est de compléter son enrôlement par la collecte de ses données biométriques : empreintes digitales et photo d’identité. Voila pourquoi le ministère de l’administration territoriale a jugé nécessaire d’organiser cette opération spéciale. « Durant un mois, du 1er au 30 novembre 2017, des équipes mobiles d’agents de collecte des données biométriques des jeunes de 18 à 22 ans seront déployées sur l’ensemble du territoire national. Elles seront exclusivement chargées de compléter l’enrôlement des jeunes figurant déjà dans la base des données de l’état civil par la collecte de leurs empreintes et photographie faciale. La même opération sera menée au niveau de toutes les missions diplomatiques et consulaires du Mali à l’extérieur. Elle se fixe principalement pour but de collecter les données biométriques des nouveaux majeurs, corriger les lieux de naissance des personnes en indéterminés de naissance et enfin faire figurer le maximum de nouveaux majeurs sur les listes électorales afin qu’il puisse disposer de leur carte NINA », a souligné le ministre. Enfin, il a invité tout le monde à s’impliquer massivement à cette opération d’enrôlement. Après les discours, le ministre a assisté à l’enrôlement de la première personne de l’opération en occurrence, la jeune fille, Mariama Haïdara, âgée de 18 ans. Au cours de cette cérémonie, il y a eu des prestations d’artistes et un sketch de sensibilisation afin d’inviter les uns et les autres à s’enrôler pour pouvoir bénéficier de la carte NINA (Numéro d’identification nationale) et du coup, la possibilité d’accomplir son devoir civique.
Aguibou Sogodogo*
Source: Le Républicain