« Le sang n’est pas vendu et ne peut être vendu au Mali. Nous demandons à la population de dénoncer tous ceux qui vendront du sang sur l’ensemble du territoire national ». Telle est la réaction du directeur général du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), Dr Amadou B Diarra, lors d’un entretien qu’il nous a accordé. En effet, M. Diarra a décidé de mener une guerre sans merci contre ces criminels qui se livrent à la vente du sang dans les structures sanitaires dans notre pays. »
Pour ce faire, le patron du Cnts sollicite la collaboration de l’ensemble des populations pour mettre fin à cette pratique qui n’honore pas le Mali. Car, le sang est donné par les donneurs bénévoles dans le but d’assister les malades qui en ont besoin. A ce titre, comment comprendre que le sang puisse faire l’objet d’un commerce au Mali ? C’est bien la raison de la colère du directeur général du Cnts. Dans tous les cas, Dr Diarra est formel : « Le sang n’est pas vendu au Cnts. Tout ce que nous faisons, c’est la collecte du sang et sa conservation dans les chambres froides à notre niveau. Nous fournissons du sang aux structures sanitaires publiques sur l‘ensemble du territoire conformément aux besoins qu’ils expriment. Si le sang est vendu, c’est probablement dans les hôpitaux ou d’autres structures sanitaires auxquels nous donnons du sang gratuitement. Et nous ne pouvons pas contrôler à ce niveau. Une fois que le sang quitte le Cnts, nous n’avons plus son contrôle. Si j’entends que le sang est vendu, je suis abattu et en colère contre cela ».
A l’appui de sa guerre contre les vendeurs de sang, le directeur du Cnts cite la Politique nationale de transfusion sanguine, adoptée par le Gouvernement en juin 2009. Laquelle interdit l’achat et la vente du sang en République du Mali. Mieux, il rappelle aussi l’arrêté N°92-0779 du ministère de la Santé publique, des Affaires sociales et de la promotion féminine du 26 février 1992, en son article 10. Lequel stipule que « la vente du sang est par conséquent prohibée » au Mali. Donc, populations du Mali, aidez le directeur du Cnts à réussir cette guerre en dénonçant ces criminels d’une autre époque.
Pour réussir sa mission, le directeur général du CNTS a décidé d’associer la police à cette guerre. Cela, dans l’optique de traquer ces délinquants.
Youssouf Bamey
La lettre du Peuple