La fissure née des assemblées générales pour l’élection du patron des patrons du Mali peine à se recoller. L’affaire, confiée au tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako,peine à trouver un dénouement en raison des nombreux renvois. Le procès qui devrait se tenir, lundi 19 octobre 2020, a été, pour la deuxième fois consécutive, renvoyé au vendredi prochain.
À écouter les avocats des deux camps, le renvoi d’hier se justifie par le respect des règles procédurales. « Le report de ce procès à la date du vendredi 23 octobre s’explique par le fait que les avocats de Mamadou Sinsy Coulibaly, demandeur, ont apporté des observations. Et nous, en tant que défendeurs, qui prenons la parole en dernier lieu, avons demandé le renvoi du procès de ce lundi 19 pour pouvoir prendre connaissance de ces observations afin de prendre nos répliques », explique Me Diawoye Sidibé, avocat d’Amadou Diadié Sangaré. D’après lui, « le renvoi est venu des avocats de Diadié, mais dans le cadre du principe contradictoire. Parce que Mamadou Sinsy Coulibaly étant demandeur, dit-il, est le premier à écrire. Donc toutes les fois qu’il écrit, Diadié a la possibilité de demander le renvoi pour répliquer au document des avocats de Sinsy Coulibaly ».
Pour éviter toutes les imaginations possibles dans le présent renvoi, l’avocat Sidibé a souhaité préciser : « Tout va très bien. Mais c’est la règle de la procédure normale ».Quant à Youssouf Fané, avocat de Mamadou Sinsy Coulibaly, « ce report est guidé par un ordre procédural normal, parce que nous sommes dans la mise en état du dossier ».
Pour la suite de l’affaire, cet avocat s’est dit confiant. « Parce que, a-t-il enchainé, les moyens développés sont des moyens légaux et légitimes ».A l’entendre, il est même possible que ce jugement tant attendu ne soit pas possible entre les deux camps, le vendredi prochain. Parce qu’à la fin de cette phase introductive du dossier, dit-il, le président du tribunal pourra fixer une autre date pour la tenue des débats juridiques. Ce qui sous-entend que les deux camps devront prendre leur mal en patience avant la justice détermine leur sort. En attendant, nous pouvons, sans nul doute, dire bonjour aux critiques et tractations des deux camps.
Mamadou Diarra