Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a participé le vendredi dernier à la fin des travaux de la première session de la 6ème mandature du Conseil Economique Social et Culturel (CESC). Estimant que les propos du nouveau président de l’Institution, M. Yacouba Katilé englobent les préoccupations du pays, le Premier ministre a fait savoir qu’ils tracent les termes des futures assises nationales de refondation.
Les rideaux sont tombés le vendredi matin sur la session inaugurale de la 6ème mandature du CESC en présence des représentants de plusieurs institutions de la République et du Corps diplomatique.
De la conviction du Premier ministre, le contenu de l’intervention du président du CESC qui pose les jalons des termes de références des futures assises nationales de refondation de l’Etat doit être connu de tous les maliens. En effet, dans son intervention, M. Katilé a tout d’abord rappelé que les crises étant des moments privilégiés de procéder à une introspection aigue sur la vie de la nation, il reviendrait « dans une approche holistique de prendre en compte des facteurs endogènes et exogènes de ladite crise politico-institutionnelle et sécuritaire ». Ajoutant que cet exercice permettra de jeter les bases profondes de réformes politiques et institutionnelles, M. Yacouba Katilé a invité l’ensemble de la classe politique, par extension toutes les autres forces vives de la Nation, à un sursaut national.
En rappelant que le dialogue est une vertu à privilégier, le président du Conseil Economique Social et Culturel a exhorté les autorités de la Transition au sens de l’écoute et à plus d’ouverture, en vue de trouver le consensus, condition sine qua non pour la tenue des élections transparentes, libres et crédibles… « Aujourd’hui, la question est loin d’être comment sortir de cette situation de crise, mais surtout comment éviter une prochaine déstabilisation politique ? », s’est interrogé M. Yacouba Katilé. Pour lui, le dialogue social n’est pas seulement un instrument de résolution des conflits, mais une véritable approche du Développement Economique et même politique. « Force est de constater que notre pays, depuis 1992 est confronté à des changements plus ou moins aléatoires, plus ou moins spectaculaires et dangereux pour la construction d’un avenir radieux amenant les populations à revendiquer la construction du « Mali Nouveau » ou « Mali Kura », a fait savoir M. Yacouba(…)
MAHAMANE TOURE
Source: NOUVEL HORIZON