Un an après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le climat, la 23e Conférence des parties (Cop-23), tenue en Allemagne du 6 au 17 novembre 2017, représente une occasion, pour les nations, d’afficher leur ambition en matière d’action climatique et montrer leur détermination à respecter leurs promesses. Les jeunes Maliens, regroupés dans une association dénommée “Climate-Mali”, avec la collaboration du Projet d’adaptation climatique de la GIZ, ont organisé le 1er mars 2018 au Cres un atelier de restitution de la Cop-23.
Cette restitution a été en présence du représentant du ministre de l’Assainissement, de l’Environnement et du Développement Durable, Abdallah Ag Idias Imick, du représentant des responsables du Projet d’adaptation climatique de la GIZ, Abdrahamane Ngolo Diarra, de la présidente de l’Association de Climate-Mali, Safiatou S. Traoré, et plusieurs chercheurs du domaine de changement climatique.
En 1992, la conférence de l’ONU sur l’environnement et le développement, à Rio de Janeiro, jette les bases de la Convention-cadre sur le climat. Elle a rassemblé 182 Etats qui se sont accordés pour faire du concept de “développement durable” le principe de leur action afin de concilier le progrès économique, la justice sociale et la préservation de l’environnement. Ce sommet de la Terre a abouti à la signature de la déclaration de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement qui a donné une définition “officielle” du développement durable.
Selon Safiatou S. Traoré, cette déclaration a présenté une convention sur le climat qui s’appuie sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en minimisant l’impact humain sur les changements climatiques. Dès lors, la Cop-23, ont eu lieu regroupant des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour trouver des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique.
Le responsable du Projet d’adaptation climatique de la GIZ a averti que les changements climatiques auront des impacts graves : la forte augmentation des températures, la diminution des ressources en eau, la forte variabilité de la pluviométrie et la diminution des rendements agricoles. C’est dans ce cadre que la GIZ met en œuvre deux projets financés par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire (BMUB) pour une enveloppe financière de 8 millions d’euros à travers son Initiative internationale de protection du climat (IKI). Selon lui, voilà pourquoi, à travers son Initiative internationale de protection du climat, le BMUB finance depuis 2008 des projets concernant le climat et la biodiversité dans des pays émergents et voie de développement pour une enveloppe d’au moins 120 millions d’euros par an.
Selon le représentant du ministre de l’Assainissement, de l’Environnement et du Développement durable, la réalité du dérèglement climatique est plus que jamais réaffirmée à travers les résultats de la 5e évaluation du Groupe international sur l’évolution du climat (GIEC). “Le constat aujourd’hui est alarmant, car les données à notre portée commune illustrent la menace climatique et ses risques. Le taux de CO2 dans l’air bat des records depuis plus de 2 millions d’années“, soulignera-t-il.
Force est de reconnaître que notre survie dépend encore et toujours du bon fonctionnement de nos écosystèmes et de la bonne gestion de notre environnement puisque ce sont les dynamiques sociales qui régulent les dynamiques écologiques.
Daouda Sangaré