La redynamisation de la pratique des affaires passe par une meilleure appropriation. Les autorités semblent résolues à redynamiser la pratique des affaires dans notre pays. Elles multiplient les actions visant une appropriation nationale des réformes réalisées pour faciliter les affaires afin de renforcer la compétitivité de nos entreprises et booster les investissements. La Cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA) a, dans cette perspective-là, initié un atelier de communication sur les réformes adoptées de 2015 à nos jours.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours a eu lieu, hier dans la salle de réunion de la direction générale de la Dette publique. Présidée par le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, elle a enregistré la présence du chef de la CTRCA, Soumaguel Mahamadou Maïga.
Cet atelier est initié par la CTRCA, en collaboration avec les partenaires publics et privés impliqués dans la mise en œuvre des réformes. L’objectif est d’informer et communiquer sur les réformes adoptées pour l’amélioration de l’environnement des affaires.
Cela, au regard de l’importance de ces facilités nécessaires pour le développement d’un pays. La construction d’une économie émergente et la réduction de la pauvreté passent nécessairement par des réformes continues et soutenues de l’environnement des affaires, a souligné le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce. C’est pourquoi, a expliqué Adama Yoro Sidibé, le Mali s’est engagé, depuis 2005, à améliorer le cadre juridique, réglementaire et la pratique des affaires à travers un partenariat constructif entre les secteurs public et privé.
À cet effet, a-t-il ajouté, le gouvernement a engagé un vaste programme de réformes du climat des affaires avec comme objectif de faire du Mali un espace favorable à l’entreprenariat et aux affaires en Afrique subsaharienne. Mutations qui restent méconnues notamment de ses premiers bénéficiaires. «Vous conviendrez avec moi que les secteurs, public comme privé, restent fortement touchés par la méconnaissance des textes. Ceci affecte négativement notre pratique des affaires et par conséquent, rend nos entreprises moins compétitives», a analysé le représentant du patron du département en charge de l’Industrie et du Commerce.
Ces réformes adoptées de 2015 à nos jours se rapportent, entre autres, à la création d’entreprise, à la facilité pour l’obtention du permis de construire et le paiement des impôts, a confirmé le chef de la CTRCA, avant d’inviter le secteur privé à énumérer les obstacles constatés. «Il faut que le secteur privé parle des problèmes qu’ils rencontrent dans la mise en œuvre de ces réformes. Ce qui nous permettra, nous agents de l’état, de pouvoir nous pencher sur ce qui doit être fait pour le bonheur de notre pays», a indiqué Soumaguel Mahamadou Maïga.
Une chose est sûre, une véritable redynamisation de la pratique des affaires au Mali passe par une meilleure appropriation des réformes adoptées.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source : L’ESSOR