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CITE DES 333 SAINTS : La représentante de la Minusma déclarée persona non grata

Si la Minusma est fortement décriée à Bamako, elle l’est aussi à Tombouctou où les populations ne veulent plus voir en peinture la représentante de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali en raison de son impartialité pour le retour de la paix dans la Cité des 333 saints.

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 Entre le Mali et la Minusma, ce n’est pas l’animosité, mais les relations ne sont pas au top niveau. Le premier soupçonnant ou accusant la seconde de ne pas jouer pleinement le rôle qui est le sien pour la quiétude et la stabilité au Mali. La passe d’armes la semaine dernière, à la faveur de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et la mission multidimensionnelle démontre à quel degré les deux parties ne regardent pas dans la même direction.

Si les responsables de la Minusma sont décriés à Bamako en raison de leur position mitigée, force est de reconnaître que celle qui représente la Mission à Tombouctou n’a pas bonne presse. Elle est à couteaux tirés avec les habitants de la Cité des 333 saints qui ne veulent pas la voir en peinture. La raison du désamour ? Les populations de Tombouctou estiment qu’elle ne mène pas correctement et honnêtement la mission pour laquelle elle a été détachée à Tombouctou. Elle est accusée de soutenir les ennemis de la paix.

A croire qu’elle a son agenda comme certains de ses chefs hiérarchiques à Bamako. Personne ne sait pourquoi la Minusma a la propension de vouloir protéger vaille que vaille les irrédentistes contre les populations maliennes ? Pourquoi s’acharnerait-elle à ce que le Gatia quitte Ménaka  au non d’un cessez-le-feu pour lequel des groupés armés ne se sont jamais montrés respectueux ? Malgré le cessez-le- feu, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, des forces de l’intolérance continuent de semer la pagaille dans le septentrion malien.

Et cela au nez et à la barbe de la Minusma. Il y a quelques jours, il nous est revenu que l’un des bacs de Tombouctou avait été brûlé par des bandits armés. La Minsuma à Tombouctou n’a pipé mot. Mais il suffit que des forces patriotiques maliennes reprennent la situation en leur faveur pour que des messages de protestation ou de condamnation fusent de la part de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.

L’on se demande si réellement la Minusma est pour la paix au Mali. Certes, ils sont venus nous aider, nous appuyer. Mais quel type d’accompagnement et pour quelle finalité ? Si tant il est vrai que la guerre fait vivre des gens, peut être que la Minusma ne veut pas du retour rapide de la paix au Mali pour davantage se maintenir dans une situation de rentes.

L’impartialité de la Minusma dans la crise malienne est fortement remise en cause aujourd’hui. Si nos informations font foi, la représentante de la Minusma à Tombouctou considérée comme persona non grata, ne passerait plus la nuit dans la Cité mystérieuse. Depuis un certain temps, elle a pris ses quartiers à Ber tant la crise de confiance est devenue grande et le climat social délétère. Il est clair que nos autorités actuelles ne sont pas exemptes de reproches pour la gestion faite par elles de la crise du Nord, mais la Minusma ne peut pas totalement se dédouaner de la pourriture de la situation sur le terrain.

Mohamed Daou

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