Notre pays s’engage à atteindre zéro besoin non satisfait en planification familiale à travers notamment l’accessibilité et la gratuité des produits contraceptifs pour tous d’ici à 2023, la gratuité et l’accès aux soins obstétricaux et la césarienne. Aussi, nous devons atteindre zéro violence sexuelle et sexiste par l’adoption des lois sur les violences basées sur le genre ainsi que ses textes
La Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD+25) se tiendra à Nairobi, au Kenya, du 12 au 14 novembre prochain. Le thème prévu à cet effet est : « Accélérons la promesse ». En prélude à cet événement auquel est attendu le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, une rencontre de haut niveau de validation des engagements de notre pays à la CIPD+25 s’est tenue, hier, au ministère de l’Économie et des Finances. L’événement était présidé par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra. C’était en présence de son collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Traoré et du représentant du Fonds des Nations unies pour la population, Dr Eugène Kongnyny.
La rencontre visait à inviter les différents acteurs, notamment ministres, représentants des structures de l’état, parlementaires, leaders religieux, communicateurs traditionnels, femmes, jeunes et organisations de la société civile à formuler des propositions qui seront prises en compte dans le rapport du Mali.
Adama Tiémoko Diarra a expliqué à l’assistance que les questions de population, en général, leurs incidences sur les stratégies et plans de développement, en particulier, ont toujours constitué une préoccupation majeure pour le gouvernement. Il a rappelé que la troisième Conférence africaine sur la population tenue en décembre 1992 à Dakar, a adopté la déclaration de Dakar/Ngor (DDN) en tant que contribution régionale de l’Afrique à la Conférence internationale sur la population et le développement.
20% DU BUDGET- à son tour, la CIPD a adopté un programme d’actions de vingt ans pour la mise en œuvre de ses recommandations. Le programme d’actions /CIPD de 1994, adopté par 179 pays, est un cadre d’entente et un document de référence qui pose les jalons d’une action commune devant être menée par les États. En vue de prendre en charge les questions de population pour améliorer les conditions de vie et le bien-être social.
Ainsi, le Mali a fait siennes les recommandations du Programme d’actions de la CIPD et a entrepris une batterie de mesures et de dispositions normatives institutionnelles et programmatiques pour sa mise en œuvre, qui a fait l’objet de différentes appréciations, a témoigné Adama Tiémoko Diarra. « Ces évaluations ont permis d’apprécier les progrès, les réussites, les obstacles, les leçons apprises et les défis permettant d’ajuster et de recadrer les interventions et approches afin d’optimiser l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il expliqué.
Le représentant résident de l’UNFPA s’est réjoui d’être présent à cette rencontre, organisée dans le but d’une plus grande exclusivité et une appropriation des propositions d’engagements. Afin, selon lui, d’assurer une intervention de qualité du Mali au sommet de Nairobi. Dr Eugène Kongnyny a félicité le gouvernement pour son leadership dans la conduite du processus préparatoire qui, selon lui, augure déjà une réussite certaine.
Il a ensuite assuré à l’exécutif national l’accompagnement de son organisme afin de faire de la participation malienne à ce sommet une réussite totale.
à la fin de la rencontre, les engagements du Mali ont été validés.
Dans le document, le Mali s’engage à atteindre zéro besoin non satisfait en planification familiale à travers, notamment l’accessibilité et la gratuité des produits contraceptifs pour tous d’ici à 2023 ; la gratuité et l’accès aux soins obstétricaux et la césarienne d’ici à 2023 ; la formation et le recrutement massif des prestataires des services de santé. Notre pays s’engage également à atteindre zéro violence sexuelle et sexiste par : l’adoption des lois sur les violences basées sur le genre ainsi que ses textes d’application d’ici à 2020 et portant Code de protection de l’enfant. Aussi, promet-il d’utiliser les processus budgétaires nationaux pour augmenter le financement national en portant à 20% la part du financement du budget national pour les questions de population et de développement. Le gouvernement s’engage dans la capture du dividende démographique par : un investissement massif dans l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’emploi des jeunes, en tenant compte du genre y compris ceux en situation de handicap. Cela, à travers surtout l’opérationnalisation de la Feuille de route nationale pour la capture du dividende démographique ; l’accroissement de la représentation des jeunes dans toutes les instances de prise de décisions à tous les niveaux à 40%.
Le document validé fait aussi état de la promotion de l’inclusion des personnes handicapées à tous les niveaux ; le renforcement du système statistique national, la base de données population pour la capitalisation des projections démographiques et l’Observatoire national du dividende démographique (ONDD). Le Mali s’engage à construire une société pacifique, juste et inclusive à travers : le renforcement de l’offre des services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation et la protection dans les zones affectées par la crise humanitaire ; le retour de la paix et de la sécurité au Mali.
Aminata Dindi
SISSOKO
Source: L’Essor-Mali