Notre pays, à l’instar de la Communauté internationale, a célébré, mercredi, la Journée mondiale de la Poste. La célébration a été marquée par une journée porte ouverte sur les activités postales dans notre pays. Organisée par la Poste du Mali et les opérateurs privés en synergie avec l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP), cette journée a été présidée par le conseiller technique du département de tutelle, Abdou Yehia. C’était en présence du président directeur général de la Poste du Mali, Ibrahima Haïdara et du chargé des postes à l’AMRTP, Abdramane Haïdara.
La Journée mondiale de la Poste est fêtée le 9 octobre de chaque année, date anniversaire de la création de l’Union postale universelle (UPU) à Berne (Suisse) en 1874. La décision de consacrer cette date a été prise lors du congrès de Tokyo en 1969. Depuis, la célébration offre l’occasion aux postes de nombreux pays de lancer ou de promouvoir de nouveaux services postaux. Le thème retenu, à cet effet, cette année était : « Livrer la croissance est synonyme de progrès ».
Intervenant à ce sujet, Ibrahima Haïdara a révélé que la Poste du Mali, en pleine renaissance, offre aux usagers un cadre accueillant, pratique et informatif. Elle offre au client une gamme de services qui s’articulent autour du courrier, des services financiers postaux et du numérique. Cela conformément à sa mission qui tourne autour de deux points essentiels : le service postal universel et les services financiers postaux.
« Le service postal universel est la capacité de l’état à permettre aux citoyens d’échanger de l’information à travers des courriers partout où ils se trouvent sur le territoire national à un prix modique. Il s’agit de donner la même chance à tous les citoyens quant aux échanges d’information », a expliqué le patron de la Poste qui n’a pas manqué de rappeler que la structure est confrontée à des difficultés liées à l’intrusion du secteur informel dans son champ d’action.
Le PDG de la Poste faisait allusion aux compagnies qui font du transport mixte (personnes et colis) alors qu’elles ne sont pas autorisées à le faire. « L’état et le régulateur doivent jouer leur rôle pour que s’applique la loi en la matière. Nous comptons beaucoup sur le régulateur », a insisté Ibrahima Haïdara, rappelant que le statut de la Poste pose problème. « Le secteur est ouvert à la concurrence. Lorsque nous voulons prendre des décisions importantes pour l’entreprise pour pouvoir y faire face et même prendre de l’avance sur la concurrence, les procédures sont telles que nous avons du mal à prendre ces décisions à temps », a-t-il déploré, précisant que La Poste du Mali peut mettre six mois pour prendre une décision, alors que le concurrent en face, lui, met juste une semaine pour prendre la même décision. Ibrahima Haïdara a donc indiqué que la relance passe par une reforme juridique de l’entreprise.
En réponse à ces problèmes posés, le conseiller technique Abdou Yehia a tenu à préciser. « Les éléments de la relance ont fait l’objet de discussions et ont même été acceptés par principe au niveau de l’état. Il reste maintenant son financement ».
La célébration de la journée a également été marquée par la signature de convention entre la Poste du Mali et la société Bijou nomade, spécialisée dans la fabrication de bijoux. En signant ce contrat, la Poste du Mali s’engage à livrer les bijoux de ladite société partout sur le territoire national.
Amadou
GUÉGUÉRÉ
Source: L’Essor-Mali