Deux civils sont décédés samedi, dans le nord du Mali, au passage de leur véhicule sur un engin explosif, et quinze autres ont été blessés. La veille, c’est trois soldats maliens avaient trouvé la mort dans des circonstances similaires dans le centre du pays. Les incidents meurtriers de ce type sont récurrents au Mali en proie à une insurrection jihadiste.
Le camion qui a explosé samedi transportait des travailleurs algériens et nigériens. Il se dirigeaient vers un site d’orpaillage, lorsqu’il a heurté un engin explosif, à quelques dizaines kilomètres de Tessalit, dans le nord du Mali, selon le porte-parole de la mission de l’ONU dans le pays. L’incident meurtrier a d’ailleurs eu lieu a proximité d’une base de l’ONU. Trois casques bleus tchadiens sont allés porter secours aux victimes.
La veille, c’est trois soldats de l’armée malienne qui avaient été tués, là encore suite à l’explosion d’une mine au passage de leur convoi près d’Hombori, cette fois dans le centre du pays.
Ce double incident meurtrier illustre les ravages causés par ces engins explosifs improvisés (EEI), devenus une arme de prédilection des jihadistes présents au Mali. Depuis fin 2017, leur usage a considérablement augmenté dans le pays, selon le service d’action contre les mines des Nations unies. Surtout dans le centre du pays, devenu l’un des foyers de l’insurrection. Ces mines artisanales et autres engins explosifs ont fait 76 morts et 287 blessés au Mali en 2020, dont presque la moitié étaient des civils.
Source: RFI