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CICB : les escrocs ont encore frappé fort lors des Etats généraux sur la décentralisation

Dans un de nos articles précédents, nous écrivions que le Centre international de conférence de Bamako (CICB) est devenu le nid des voleurs, des escrocs et des petits bandits de tout poil.

Centre international conférence Bamako (CICB)

Depuis quelques années, une conférence ne tient au CICB sans qu’on enregistre de plaintes relatives au vol de sacs à main, de téléphone ou autre objets de valeurs.
Il n’y a pas longtemps, lors de la cérémonie de prestation de serment du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, des personnalités invitées ont été dépouillées de leurs biens, dont l’ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani. Son téléphone portable lui a été volé. Aussi, ce jour-là, deux députés ont perdu leur porte-monnaie.
Au cours des états généraux de la décentralisation qui viennent de se tenir, ces bandits étaient encore présents de la salle. Et ils auraient frappé fort, très fort. Pour atteindre leurs objectifs, les escrocs du CICB avaient  changé de stratégie d’attaque. Cette fois-ci, ils s’étaient mis dans la peau de journaliste afin de  mieux atteindre leurs cibles.
Des photographes du CICB qui connaissent ces bandits, ont été témoins oculaires de certaines scènes d’escroquerie. «Durant les trois jours des assises sur la décentralisation, beaucoup d’escrocs se faisaient passer pour des journalistes et demandaient les frais de transports aux grandes personnalités qui étaient présentes dans la salle. Des fois, ils demandent des interviews à certains participants, afin d’atteindre leur but», nous confie un photographe du CICB. La maire de Goudam, Mme Sall Oumou Seck et beaucoup d’autres personnalités venues de l’intérieur du pays ont été victimes de cette pratique.
Dans cette situation, c’est l’image de la presse malienne qui prend un coup sacré. Car, de plus en plus, les populations se plaignent des hommes de medias. La preuve, au sortir des états généraux de la décentralisation, un journaliste de l’une des grandes Radios de Bamako avait demandé une interview à la maire de Goudam qui lui a répondu en ces termes : «aujourd’hui, je suis fatiguée d’accorder les interviews, on peut attendre demain».
A noter que la presse malienne, depuis quelques années, semble perdre sa crédibilité auprès des populations. Cela, à cause de certaines pratiques qui jurent avec les principes sacro-saints du métier. Aujourd’hui, un dictaphone, un téléphone portable ou un appareil photo numérique suffit à n’importe qui pour se faire passer pour un journaliste, afin d’arnaquer. A qui la faute ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette situation ne doit pas perdurer, pour le bonheur du corps, mais  aussi pour le bien du Mali.

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