L’hôpital Gabriel Touré : un établissement public hospitalier de troisième référence de la pyramide sanitaire. Situé au cœur de la capitale, il est aussi au cœur des revendications des travailleurs. Bien que des difficultés subsistent, la direction travaille d’arrache-pied pour rendre au CHU-GT sa lettre de noblesse. Pour ce faire, des travaux d’hercules en cours prendront fin bientôt à la satisfaction de tous les usagers de l’établissement hospitalier incontournable dans le dispositif sanitaire de notre pays.
En sit-in depuis mardi sous l’égide du comité syndical, les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré dénoncent entre autres: retard dans le paiement des primes de garde au titre du 3ème trimestre 2019, la baisse du budget de fonctionnement de l’hôpital au titre de l’exercice 2020 et le fonctionnement général de l’hôpital.
En vue de maintenir un climat serein au sein de l’établissement hospitalier, la direction générale du CHU-Gabriel Touré, malgré les maigres ressources, s’est investie à vider plusieurs points de revendications du comité syndical.
Primes de gardes
Les primes de gardes du 3è trimestre qui s’élevaient à environ 44 millions de F CFA ont été entièrement payées à la satisfaction totale de l’ensemble des agents de l’Hôpital. Concernant la baisse du Budget de fonctionnement de l’Hôpital, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel H. Sidibé est à pied-œuvre pour convaincre les élus de la Nation de la nécessité d’augmenter le budget octroyé aux différents hôpitaux sachant que le CHU-GT n’est pas le seul établissement sanitaire à faire face à cette conjecture liée à la crise multiforme que traverse le pays. La direction et le département s’activent pour obtenir d’autres financements innovants pour soutenir Gabriel Touré, l’hôpital le plus sollicité de la capitale avec en moyenne 120 000 consultations par an, parmi lesquelles plus de 50 000 pour le seul département de la pédiatrie.
Travaux de rénovations
Cette forte fréquentation n’est pas sans conséquence. Depuis plusieurs années, l’hôpital Gabriel Touré est confronté à d’énormes difficultés d’ordre organisationnel, structurel et financier ayant impacté négativement les conditions d’accueil, d’orientation, d’hébergement et d’hygiène, le plateau technique et les infrastructures. Cette situation a été exacerbée par les restrictions budgétaires des trois dernières années, notamment les crédits de fonctionnement. Parallèlement, les ressources propres de l’hôpital ont connu une baisse imputable en partie à l’arrêt des activités des services d’imagerie médicale, de chirurgie et de laboratoire.
Pour venir à bout de ces difficultés, la direction de l’Hôpital est engagée dans un vaste programme de rénovation sous l’impulsion du chef de l’Etat, président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Déjà, pour éviter de perpétuelle coupure de courant, la direction a acheté un nouveau groupe électrogène en remplacement de l’ancien défectueux. Il faut ajouter la dotation de l’hôpital de 100 nouveaux lits en remplacement de certains qui datent de plus de 20 ans. En plus, le service de l’imagerie est en pleine rénovation. L’installation du scanner est presque terminée, tout comme la mammographie, etc.
L’urgence sera renforcée par deux nouveaux blocs opératoires en vue de faciliter les opérations dans les urgences. Ces travaux sont en phase de finition.
En perspective, un gastroscope, une ambulance médicalisée et un véhicule de liaison 4×4 d’ici la fin de l’exercice budgétaire en cours seront acquis pour améliorer le plateau technique.
Assainissement
L’assainissement, cet autre point de revendication du syndicat, a eu une solution grâce à l’implication du ministre de tutelle, Michel H. Sidibé. Le chef du département a pris l’engagement d’éponger les arriérés des contrats de 2018 et de l’année en cours avec les sept sociétés d’assainissement que compte Gabriel Touré. Pour dire que des actions sont en cours pour que le CHU-GT retrouve son lustre d’antan.
Transparence
Il s’est avéré par les services compétents en matière de contrôle que le CHU-GT est confronté à un véritable problème de recettes dû au manuel de procédure existant. Pour renforcer la gestion financière de l’établissement, la direction a nommé un chef de bureau des entrées, un poste qui n’a jamais été occupé depuis la création de l’hôpital.
Un réveil qui a permis d’épingler un agent véreux qui empochait les recettes journalières qui passaient par lui. Comme pour dire que ce sont des agents véreux de l’établissement qui concourent à l’enterrer. Mais la direction n’entend plus laisser place à la gabegie financière qui revient de façon récurrente dans les discussions entre le comité syndical et la direction. Bientôt les contrôles vont monter jusqu’au niveau des services médicaux pour démasquer les grands comme les petits corrompus de l’hôpital.
Au département de la Santé et des Affaires sociales, on nous confirme des actions fortes visant à sortir l’hôpital de cette turbulence pour le bien-être des agents et des populations. Toutes les bonnes propositions sont les bienvenue, rassure la direction de l’hôpital qui met au cœur du dispositif le personnel.
Abdrahamane Diamouténé
Source: Le Débat