Les syndicats du secteur hospitalier du Mali ont déposé sur la table du gouvernement un préavis de grève de 72 h à partir d’aujourd’hui lundi 6 septembre renouvelable. Cette grève va concerner le CHU-Gabriel Touré, le Point G et l’Hôpital Dermatologique de Bamako.
L’annonce a été faite par les responsables des Comités syndicaux des différents hôpitaux. C’était à la faveur d’une conférence de presse, organisée dans la salle de réunion du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, le samedi 4 septembre 2021. Le seul point de revendication, objet de ce préavis de grève, est la réaffectation d’un syndicaliste du CHU-du Point G.
Selon Dr Amadou Maiga, syndicaliste au CHU- Gabriel Touré, il est retenu un seul point de revendication qui ne concerne que la liberté syndicale au sein du secteur hospitalier en particulier.
« Il s’agit de la réaffectation du Secrétaire général du Comité syndical du CHU Point-G, en la personne de Fousseyni Coulibaly, au gouvernorat du District de Bamako, alors qu’il exerçait un mandat syndical ».
Pour lui, cette décision d’affectation qui a été signée, depuis le 10 avril 2021, est une violation grave de la liberté syndicale et de la Constitution du Mali qui consacre « la liberté syndicale comme un droit indéniable aux travailleurs ».
Aussi, a-t-il déclaré : « cette affectation est un fait arbitraire contre la personne de Fousseyni Coulibaly, qui s’est beaucoup battu pour l’amélioration de ce centre hospitalier tant sur le plateau sanitaire que dans la situation du personnel ».
Par ailleurs, les syndicalistes réclament le retour de M. Coulibaly à son poste. En cas de non-satisfaction, ils se réservent le droit d’entamer dans un premier temps, une grève de 72h à partir d’aujourd’hui lundi renouvelable du 13 septembre au 16 septembre prochain, prévient le conférencier.
Pour Pr Drissa Traoré, syndicaliste au CHU Point-G, cette lutte n’est pas pour la personne de Fousseyni Coulibaly, mais pour tous les syndicalistes maliens.
« Il faut que le syndicat soit libre d’exercer sa mission. On ne doit pas affecter un secrétaire général d’un syndicat en plein mandat sans son consentement. Nous avons essayé toutes les voies de recours pour l’abrogation de cette décision d’affectation et rien depuis quatre mois. Et notre seule force est d’aller en grève. Nous restons ouverts au dialogue et demandons aux autorités de revenir sur cette décision pour la bonne marche de nos centres hospitaliers », a souhaité Pr. Traoré.
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