Au lieu de fermer les yeux sur les guerres de Poutine, l’Europe devrait relire « Le sursis » de Sartre.
Soyons clairs : je ne suis pas la scintillante Oriane de Guermantes qui, à court de conversation lors d’un dîner avec Hannibal de Bréauté, avait lâché dans un soupir de cantatrice : « La Chine m’inquiète. » La Russie , le nouveau péril, ne m’a jamais fait tellement peur. Pour tout dire, je la trouvais plutôt patiente. Contrairement à toutes les promesses faites à la chute du mur de Berlin, elle voyait l’Otan s’approcher sans protester bruyamment. Elle avait même laissé installer des armes dans les pays baltes, ses anciennes provinces. Et je ne parle pas des oligarques qui, une fois pillées ses richesses, s’installaient à Londres ou au Cap d’Antibes. Son stoïcisme face à ces brigands me laissait admiratif. Franchement, je la trouvais plutôt bonne pâte, cette redoutable Russie.
L’Europe ! Vue du Kremlin, c’est un mur de briques sans ciment
Pour parler comme la duchesse, c’est Poutine qui m’inquiétait. Déjà
Source: Paris Match