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CHOGUEL KOKALLA MAIGA: ‘‘dans les institutions internationales, la France intervient pour refuser que les dossiers du Mali soient inscrits à l’ordre du jour’’

En marge des activités du Festival panafricain du coton, célébré le vendredi dernier à Kita, le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA a rencontré les forces vives de la région. Les succès éclatants des FAMa et le souci du président de la Transition d’assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire ; l’amélioration des conditions sécuritaires marquée par le retour au bercail de 50 000 personnes en un mois ; les crocs-en jambe de la France au Mali au niveau des institutions internationales ; les sanctions illégales et illégitimes contre le Mali étaient entre autres sujets  sur lesquels il a édifié ses interlocuteurs. Il a demandé bénédiction et soutien pour que les autorités qui ne reçoivent aucune somme d’argent de la part d’un pays réussissent pleinement leur mission pour le bonheur des Maliens.

 

Je ne pouvais pas venir ici sans saluer les leaders traditionnels, les imams, les jeunes, les femmes et les griots. Vous êtes un socle du pays et tout ce que l’on fait dans le pays, vous êtes associés. Le gouvernement travaille, mais c’est à vous d’apprécier.

Je suis venu pour vous écouter parce que partout où je pars, j’apporte le message du Président de la Transition. C’est le Président qui choisit le Premier ministre, et celui-ci travaille au compte du Président.

Je suis venu ici, ce vendredi, le Président m’a chargé de saluer toute la population de la région de Kita. Il m’a chargé de vous dire que lui, le gouvernement, le Conseil national de la transition et toutes les institutions de la transition ont besoin de deux choses aujourd’hui : la bénédiction et le soutien.

Si vous faites le soutien et les bénédictions, le reste du travail nous appartient. Nous avons besoin de votre soutien.  C’est pourquoi depuis la mise en place de ce gouvernement, le travail que nous menons n’est plus à démontrer. Vous savez que sans la sécurité rien ne marche : pas de nourriture, pas de religion, pas de sommeil, rien du tout.

Même si l’enfant vient au monde, la première des choses qu’il fait c’est de crier. Cela a un sens. Il veut savoir s’il est en sécurité en venant au monde. S’il ne crie pas, cela veut dire qu’il y a problème. Donc, le premier besoin de l’être humain c’est la sécurité. Tout gouvernement qui ne parvient pas à assurer la sécurité dans son pays ne peut pas être légitime. Même si la population vote pour toi à 100%, si tu ne parviens pas à sécuriser le pays tu n’as pas de raison d’être.

‘’Nous achetons les équipements militaires, nous menons la lutte et nous payons les salaires avec les ressources propres’’.

Le premier souci du Président de la Transition et de son gouvernement est d’assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Ce conflit a commencé au Nord, mais actuellement tout le pays est embrasé. Donc, notre première mission est de rétablir la paix au Mali. Le reste suivra. Ça vaut maintenant un mois, c’est-à-dire depuis le 28 décembre, nous avons lancé des opérations spéciales. Des résultats ont été enregistrés, même hier (NDLR : jeudi 27 janvier) un chef terroriste a été tué. Des bases ont été détruites. Les résultats que nous avons engrangés pendant un mois dépassent les résultats de 30 ans. Durant une seule année, nous avons acheté des équipements militaires qui dépassent les achats effectués durant 30 ans.

Je ne dis pas que la sécurité est revenue dans toute l’étendue du territoire, mais on sent partout qu’elle vient petit à petit. Dans plusieurs localités les gens avaient fui, on ne partait plus au marché, mais aujourd’hui tel n’est plus le cas. Les populations vaquent à leurs occupations.

Au Mali les réfugiés et les déplacés internes se chiffraient à 350 000 personnes. Pendant un mois, 50 000 personnes sont retournées au bercail. La sécurité revient petit à petit et les gens retournent. Ça, c’est le premier résultat, et le reste suivra.

Vous allez constater que dans quelque mois les choses vont changer. Le Président, le ministre de la Défense et le gouvernement vous demandent des bénédictions, dans quelque mois nous voulons sécuriser 80% du territoire. Après cela on pourra parler des élections.

Les doléances que vous avez soulignées ont été notées par mes conseillers. Le gouvernement c’est comme le chef de village, toutes les régions sont comme ses enfants. Chacun exprime ses préoccupations alors qu’il se trouve qu’il n y a pas assez d’argent. Donc, il appartient au gouvernement de voir ce qu’il peut régler dans l’immédiat. Mais, tant qu’il y a la volonté et la bénédiction, ça va aller.

Pour la première fois dans l’histoire du Mali, depuis la mise en place de ce gouvernement il n’a perçu aucune somme d’argent de la part d’un pays. L’on fait croire que ce sont les partenaires qui aident le Mali à travers les aides étrangères, ceci et cela. Aucun partenaire n’a donné 1 franc au Mali. Nous sommes en train de travailler avec les ressources propres. Nous achetons les équipements militaires, nous menons la lutte et nous payons les salaires avec les ressources propres.

Les salaires des fonctionnaires et des militaires ont été augmentés. Ça fait longtemps qu’une telle augmentation n’avait pas été faite. Cela, malgré que les partenaires ne nous aident pas.

Actuellement à la Banque mondiale, l’administration française s’oppose que les dossiers du Mali soient inscrits à l’ordre du jour. C’est la même chose dans toutes les institutions internationales. Les représentants de la France interviennent pour refuser que les dossiers du Mali soient inscrits à l’ordre du jour.

Tout cela pour mettre la pression et faire échouer le pouvoir en place. Ils veulent accentuer la souffrance pour que les populations se révoltent contre les autorités. C’est seulement le travail et la bénédiction qui peuvent résoudre cette situation.

‘’Les sanctions de la CEDEAO pénalisent le peuple innocent qui n’a rien fait’’

C’est pourquoi le 9 janvier ils ont pris des sanctions illégales et illégitimes contre le Mali. Des sanctions illégales parce qu’elles ne sont pas dans les textes de loi. Si tu prends les textes de la CEDEAO et de l’UEMOA, les sanctions prises à l’encontre du Mali n’y figurent pas. C’est pourquoi je dis que ce sont des sanctions illégales. Elles sont illégitimes parce qu’elles pénalisent le peuple innocent qui n’a rien fait. Un peuple qui se bat contre les terroristes. Et les complices viennent les poignarder dans le dos.

Nous savons ceux qui se cachent derrière nos partenaires de la CEDEAO. Cela a été dit dans nos communiqués. Il y a des complices étrangers qui incitent la CEDEAO à prendre des sanctions sévères contre notre pays. Mais je dis toujours que grâce à Dieu, à vos bénédictions et le soutien de la population cette transition ira jusqu’au bout.

Toute personne ou tout pays qui essayera de faire face à cette transition pour la faire échouer, Dieu ne va jamais accepter. S’il s’entête, Dieu l’humiliera.

Donc, le Président demande vos bénédictions et votre soutien.

Le 14 janvier, à la suite de la grande mobilisation qui a été faite dans toutes les grandes villes du Mali pour marcher, j’ai demandé au ministre de la Sécurité de faire une évaluation. C’est entre 3 à 4 millions de personnes. Aucune élection n’a enregistré une telle mobilisation au Mali.

En Afrique aujourd’hui, aucun Président de la République ne peut mobiliser plus de 3 millions de personnes à sa cause. Le Président de la Transition a réussi cela. Le Président a lancé l’appel pour savoir si les Maliens soutiennent les autorités.  Cette grande mobilisation démontre le patriotisme des Maliens.

Votre soutien et vos bénédictions constituent le gilet pare-balles, les chars blindés des autorités et qui les protègent contre les ennemis qui veulent faire échouer la Transition.

Toutes vos doléances sont bien notées.

En ce qui concerne la deuxième usine de la CMDT, l’appel d’offres est déjà lancé et elle sera construite bientôt. C’est déjà sur la bonne voie.

Pour les autres doléances, nous allons voir ce qui peut être fait dans l’immédiat. C’est cela qui renforce la confiance entre les autorités et la population.

Lors des conseils des ministres, le Président demande toujours deux choses à tous les ministres : ne jamais faire l’injustice ; ne jamais faire la corruption. Il a clairement dit qu’à la fin de la transition un audit sera fait pour mettre à la disposition de la justice tous ceux qui ont détourné l’argent du contribuable.

Le Président dit toujours que son pouvoir c’est le peuple qui est le centre de gravité. Tant que le peuple nous soutient, l’ennemi échouera dans ses manœuvres. Si le peuple retire son soutien, c’est la fin de la transition. Si les Maliens n’avaient pas répondu présents à l’appel du 14 janvier, le président allait renoncer au pouvoir. Mais, les Maliens sont sortis massivement pour soutenir la position du gouvernement.

Je vous remercie.

Transcription libre

Source : Info-Matin

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