La jeunesse du Parti mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), a procédé le samedi 19 mars, à sa rentrée politique 2016, au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Pour la circonstance, les jeunes du parti du tigre, ont opté pour une conférence-débats qui avait pour thème « défis, enjeux et perspectives de la régionalisation ». Présidée par Choguel Kokala Maiga, président du MPR, la conférence a enregistré la présence de Kelly, président du mouvement des jeunes et une foule de militants.
Au cours de cette conférence, les participants ont évalué sans complaisance les réalisations, les objectifs, les expériences, les faiblesses etc., de la mise en œuvre de la décentralisation qui doit à terme aboutir à la régionalisation. Le président du MPR, Choguel Kokala Maiga, dans son allocution dira que contrairement à de nombreuses formations politiques, le MPR a vu le jour, grâce à la détermination et à l’engagement des jeunes.
Ce rappel historique, aux dire de M. Maiga, est un témoignage des anciens d’aujourd’hui, jeunes d’hier pour que les jeunes du MPR se souviennent, tous les jours, que le combat qu’ils mèneront dans ce parti se présentera toujours sous forme de challenge et de bataille ardue. Il estime que dans la longue marche vers la réconciliation et la reconstruction du Mali, le renforcement de la décentralisation est et sera un levier important et un atout majeur.
Choguel Kokala Maiga a salué sa jeunesse pour avoir choisir ce thème, car pour lui, les populations sensées être les acteurs majeurs et les bénéficiaires immédiats de la décentralisation n’en maitrisent pas tous les contours. A la suite des débats, il a été retenu que la régionalisation, nouvelle reforme de gouvernance, constituera la pierre angulaire du succès de la mise en œuvre des accords du 15 mai et du 20 juin 2015. Telle que envisagée dans l’Accord, la régionalisation sera le socle important du processus de la décentralisation.
Le processus de décentralisation qui a débuté historiquement depuis la première République, a connu des évolutions sous l’UDPM avant de voir son amplification à partir de 1992. Même si le bilan politique de cette décentralisation est à faire, les attentes des populations sont toujours grandes.
En attendant, et ce, conformément aux résolutions des états généraux sur la décentralisation, il faudra amorcer le passage à l’étape suivante, celle de la régionalisation, accompagnée du transfert adéquat des ressources. Il a d’ailleurs été signalé les efforts du gouvernement, qui vient lors du dernier conseil de ministres de transférer aux collectivités de nouvelles compétences en matière de gestion du domaine de l’agriculture. Des recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement, des élus locaux, des populations etc.
A. Kéné
Source: Delta News