Au moment où de plus en plus de maliens s’élèvent contre la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger, le PAG présenté par Choguel Maiga, réitère sa volonté de « relecture intelligente et consensuelle de l’accord de paix », et cela afin d’en favoriser une « appropriation collective ». Certaines dispositions seront relues selon les modalités prévues par l’accord : une démarche « inéluctable ».
Selon le patron de la Primature, la refondation de la nation passe par l’organisation des assises nationales de la refondation. Ces assises, seront un cadre de dialogue qui s’appuiera sur les conclusions du Dialogue national inclusif et des autres – très nombreux – « fora » ayant eu lieu ces dernières années, a-t-il laissé entendre. Le fils élu du M5-RFP, prône une « rénovation du cadre politique » afin de rendre les institutions « plus fortes et plus légitimes ».
Le PM a aussi tenté de rassurer sur la tenue des élections dans les délais. Les élections présidentielle et législatives, qui doivent marquer la fin de la Transition et le retour à l’ordre constitutionnel seront « transparentes, crédibles et inclusives ». Pour cela, il a une nouvelle fois défendu une réforme sensible, celle de la mise en place d’un organe unique de gestion des élections : « Une demande persistante exprimée depuis des décennies par la classe politique et la société civile », a rappelé le chef du gouvernement, afin de restaurer la confiance de tous lors des compétitions électorales.
Une chose est sûre, les débats de ce jour au CNT ne vont pas manquer de faire savoir au Premier ministre que de nombreux partis politiques ont exprimé leurs craintes de voir cette ambitieuse réforme, et toutes les autres, mener à un allongement de la période de transition.
Au-delà du délai, les actions dans le temps, le budget de 2050 milliards ainsi que les leviers d’actions seront questionnés par des membres du CNT qui se sont sentis insultés par Choguel Maïga, quand ce dernier était encore opposant « au régime militaire ».
A.A.D
Source: Bamakonews